Suite à la démolition des anciens planchers d’origine de la ferme (voir article via ce lien), les charpentiers sont intervenus pour poser les nouvelles solives. Ces solives en sapin du haut jura ont été rabotées sur les 4 faces. Le bois est bien sec et les dimensions sont imposantes. Les solives font 240mm d’épaisseur par 120 mm de largeur. La pose entre solive varie entre 40 cm et un peu moins de 50 cm soit une entraxe d’environ 55 cm maximum. La charge maximale possible ne sera jamais atteinte.

Ci-dessous, la photo nous montre l’entrée de la grange après le passage du sas d’entrée. On y voit les nouvelles solives avec quelques planches d’OSB 22 mm posées rapidement pour pouvoir travailler en sécurité. En premier plan, la tondeuse Kiva permet de se donner une idée de l’échelle de la surface, nous ne manquerons pas d’espace !

Pose des solives bois de section 240*120 mm

A gauche se trouvera donc la cuisine avec la cuisinière bouilleur à bois. A droite une buanderie,des toilettes sèches et un bureau. Au fond, les chambres et la salle de bain. Et la mezzanine du fond sera le salon. Une autre mezzanine devrait être créée au dessus du du bureau (sur la droite de la photo donc mais en hauteur).

Pour rappel suite à la démolition des planchers par nos soins, la ferme ressemblait davantage à ça :

Ferme du haut jura suite démontage des planchers bois, belle-et-doux

Quelques autres photos des belles solives :

Petit zoom en face du outeau ci-dessous, on remarque que la pose s’est effectuée sur la gauche avec une pose sur le mur de refend et à droite via la pose d’une muralière. Une muralière est une solive fixée au mur pour ensuite supporter la charge des solives qui porteront le plancher. En premier plan à droite, une ouverture est réalisée pour le futur escalier qui descendra vers la SDB et les deux chambres.

Pose de solives bois dans un ancien bâtiment (ferme du haut jura) en rénovation

Vu du dessous depuis la pièce d’entrée du futur gîte. Vous remarquez la présence du poêle à bois et du Misapor au sol. Ici aussi les charpentiers ont choisi de poser des muralières. Je vous propose aussi un avant/après ! Regardez l’espace entre solive.

Anciens planchers de ferme

Pose de l’OSB – théorie

Cet été, lors de nos congés, nous allons (entre autres chantiers), poser l’OSB 3 de 22 mm d’épaisseur sur ces belles solives pour fermer le plancher et ainsi découvrir la surface brute du projet tout en ayant un sol droit et solide ! Cette pose de l’OSB s’effectuera sur une bande résiliente en laine de bois de la marque Steico, (Steico Soundtrip). Les panneaux d’OSB seront collés par de la colle à bois et vissés sur les solives par des vis spécifiques. Le panneau doit reposer sur 3 solives minimum.

Au niveau du vissage, le fabricant de l’OSB (Swiss Krono, made in France et sans formaldéhyde ajouté), recommande une vis tous les 15 cm en bout de panneau et de 30 cm sur les côtés. Les vis doivent être posées à 10 mm du bord environ. cf pdf ici

Les dimensions des panneaux sont de 250*67.5 cm. L’idéal est que les extrémités du panneau soient posées au milieu des solives.

Cela ne sera sans doute pas toujours le cas et pour ne pas faire de chutes, lorsque nous arriverons au milieu de deux solives et vu que nos panneaux sont rainurés languettes, nous pourrons venir visser et coller un morceau d’OSB en dessous.

Si nous arrivons proche d’un solive il est aussi probable que nous vissions un morceau de solive sur celle existante pour arriver sur du solide.

Le fabricant lui recommande de découper à la solive et jointer avec un jour de 2 mm. Pour limiter les coûts car l’OSB coute cher de nos jours, nous n’utiliserons pas cette méthode mais la méthode décrite précédemment. Ce choix a été fait suite au visionnage de la vidéo de la rénovation concernant l’OSB de la chaîne « Les Jérômes » que nous recommandons très fortement. J’en profite pour les remercier de leurs partages.

Vidéo d’inspiration par « Les Jérômes »

Le chantier OSB – pose

La pose de l’OSB a pu démarrer après pas mal de travaux ! En effet, après une visite sur le chantier avec notre architecte, il s’est avéré que des travaux préparatoires étaient nécessaire.

Scellement des muralières

Les charpentiers ont surtout utilisé la méthode de la pose de muralière pour poser les solives. En bout de muralière un trou est souvent créé dans le mur afin de supporter la charge du plancher. Nous pensions naïvement que les charpentiers s’occuperaient de boucher ces trous mais il n’en était rien. Nous avons donc malaxer un mortier chaux sable. 1 seau de chaux pour 3 de sable. Nous avons ensuite rempli au mieux les trous avec ce ciment de chaux et des cailloux de la maison. Une muralière était très limite en longueur dans le mur, nous avons même dû ouvrir un plus gros trou pour pouvoir y glisser une grosse pierre dépassant du mur appelée un corbeau. Le solivage était plutôt très bien réalisé mais 2 ou 3 détails étaient plutôt limites et nous avons du intervenir pour corriger le tir. A 1000 € TTC du m3 posé et sachant que 12 m3 ont été posé, cela peut être parfois un peu rageant !

Pose d’entretoises, arase et isolation d’un mur de refend avec des granulés de liège

Après les scellements, nous voici sur le mur de refend entre la cuisine et la salle à manger. Ici, les charpentiers ont décidé de réduire un peu la hauteur du mur pour poser sur cales les solives. Pour isoler ce mur et faire tenir sa tête nous devions intervenir.

Tout d’abord, il fallait poser des entretoises entre les solives afin de bloquer les solives entre elles et entre les extrémités. Pour cela, nous avons coupés des bastaing de 60 mm d’épaisseur afin de rigidifier solidement le tout. La fixation s’est effectuée avec des vis 120 mm lardées (c’est à dire visser sur le côté).

Ensuite, nous avons coffré les côtés avec des planches et de l’OSB pour pouvoir plus tard venir faire une arase en chaux sable. Cette arase permet de stabiliser la tête de mur. Nous avons également repris un poteau de charpente qui était plus trop maintenu.

Fondation reconstruire sous une poutre de charpente.

Par dessus et pour isoler l’énorme point thermique que représente le mur de refend donnant vers l’étable, nous avons rempli le coffrage de liège concassé de 4 à 10 mm issu de recyclage de bouchons. Excellent isolant, imputrescible et facile de mise en œuvre dans ce cas car il y avait parfois de petit interstices à combler !

Pose de liège en granulé pour isoler un mur de refend

Nous avons également profité de la phase de coffrage/chaux pour faire l’arase du mur se prolongeant ainsi qu’un seuil passant d’une pièce plus basse à l’autre. Le tout en chaux/sable. L’isolation ici sera effectuée plus tard via un coffre en bois rempli de liège sur lequel un mur en ossature bois sera construit pour cloisonner la pièce.

Puis pour isoler entre les muralières et les murs, nous avons dans la partie dans l’ancienne étable décidé de poser du chaux/chanvre afin de bloquer l’accès à de possible rongeurs dans la laine de bois qui sera posée entre solives. Pour les autres pièces, nous posons et fourrons de la laine de bois. Idem en bout de solives même au dessus de l’étable car le chaux chanvre vient bloquer les potentiels intrus.

Pose de linteaux bois

En dessous, dans la partie gîte, nous devions poser des linteaux bois diamètres 15X15 cm pour soutenir les murs au dessus des portes intérieure. Les ouvertures extérieures (porte et fenêtres) ayants déjà été traitées en ciment de béton par le maçon. Le linteau n’a repris que la moitié du mur, là ou les anciennes portes, enfin bloc porte massif servaient aussi de linteau. Il faut évidemment faire attention lors de ce processus, les pierres tiennent bien mais sont montées à la chaux/terre et la fibration tend à les décoller. Nous démontons sagement au burin/marteau et mettons des étais au besoin. Mais vu que nous démolissons qu’une moitié le danger est très amoindri.

Le second linteau donnant entre la chambre et la sdb a été moins simple car la muralière bouchait l’accès. Nous avons du démonter par dessus plus haut que nécessaire pour pouvoir glisser le linteau avant de remonter le mur. Tout s’est finalement bien passé mais sans quelques difficultés. Il aurait fallu anticiper cet acte et nous avions prévenu notre architecte par mail et n’avons eu aucun retour et entre temps les muralières étaient fixées…

Enfin, la pose de l’OSB a pu commencer !

L’OSB est relativement simple à poser, il s’agit au début de bien partir droit et pour cela nous avons utilisé un laser. Attention, les murs n’étant pas droits, nous avons optimisés le tracé afin d’être au plus proche du mur sur la longueur. Évidemment, les panneaux d’OSB en 22 mm sont posés perpendiculairement aux solives et sont vissées toutes les 15 cm à l’aide de vis de 70 mm et qui ont l’avantage d’être non filetées sur les 25 premiers mm ce qui permet de bien tirer la plaque. Les plaques sont également collées entre elles à l’aide de colle à bois.

L’avantage c’est qu’enfin nous voyons un avancement rapide, après tant de travaux préparatoires c’est une victoire que nous apprécions.

La première zone d'OSB posée !

Le plancher d’OSB sur la mezzanine

OSB terminé sur la mezzanine du gîté belle et doux

A bientôt à la ferme belle et doux.