C’est par un week-end enneigé que nous avons commencé ces travaux. Les enfants ont profité des 30 cm de neige fraîche pour faire de la luge et des bonhommes de neige.
Au rez-de-chaussé de la ferme de belle-et-doux, là ou le futur gîte sera créé, nous avons lancé le chantier « suppression des planchers et décaissement du sol« . Le but ici est de retirer le plancher d’origine en épicéa puis de décaisser le sol sur environ 30 à 40 cm si possible. L’idée était de savoir quelle hauteur on pouvait récupérer afin de décider de la méthode d’isolation du sol et de créer à nouveau un plancher. Cette profondeur pourra permettre également de cacher des évacuations d’eau grises (douches, robinets). Les WC proposés étant en toilettes sèches, il n’y aura pas lieu de prévoir de tuyau pour ces eaux noirs.
Avant de nous lancer dans les travaux, nous rangeons les cartons et autres outils suite au montage de deux étagères industrielles.
Première étape : suppression des planches et poutres
Pendant ce temps là, les parents usaient du pied de biche et de la massette. Les planches se retiraient plus au moins facilement mais avec un peu d’huile de coude, tout a été retiré dans la pièce qui accueillera le salon et la salle de douche du gîte. Les planches étaient cloués sur des poutres qui étaient posées sur des pierres et cailloux permettant au sol d’être parfaitement drainé.
On remarque qu’en dessous des planches, les anciens avaient utilisés des copeaux de bois et autres restes de fruits à coques pour isoler du froid le plancher. En dessous de ces copeaux, des pierres et des cailloux compactés maintenant le tout en place.
Notre crainte était que la roche mère soit très vite présente ce qui nous aurait obligé d’user du marteau piqueur de longues heures durant…
Décaisser et encore décaisser !
Après avoir retiré les poutres où les planches étaient clouées, nous trouvons des cailloux et pierres. Beaucoup de cailloux que nous dégageons à la pelle et à la brouette. Au final, après plus de 4 heures de pelletage on y voir plus clair et dans cette pièce, il sera sûrement nécessaire de casser un peu la roche sur un côté de la pièce pour isoler au mieux cette pièce (zone définie avec un ovale rouge ci-dessous).
La pièce du fond est traitée le lendemain. A nouveau, les planches et les poutres sont retirées avant de lancer le décaissement. Après une première longueur de décaissée, il semblerait qu’il y aura aussi suffisamment de profondeur mais cela ne sera certains que lorsque que tout sera décaissé. La fatigue de la veille se faisant sentir, nous reviendrons le week-end d’après pour continuer ! Ici aussi nous avons monté une étagère pour ranger du matériel. Elle sera déplacée ensuite pour finir de tout décaisser. Bref, affaire à suivre !
Mise à jour : de retour le week-end d’après pour la suite !
Suite à notre premier week-end de décaissement, nous retournons pour en découdre sur la future chambre du gîte. La neige est toujours présente et nous profitons du voyage pour emmener des agglos qui serviront à la création de l’assainissement Aquatiris.
La pièce est grande 20 m² et nous arrivons à décaisser entre 40 et 50 cm sur les 3/4 de la pièce. Le nombre de brouette de cailloux et roches plus ou moins grosse est importante. Les muscles retrouvent le goût de l’effort.
Ici, aussi prêt de la cave, il faudra faire parler la marteau piqueur pour descendre à environ 40 cm. Nous profitons de la zone pour stocker nos matériaux et outils.
Un trou imposant : une fosse à froid ?
La dernière pièce, qui fera office de cuisine/salle à manger et qui accueillera le poêle se retrouve séparé de son ancien parquet en épicéa massif. Nous pressentions que sous le plancher se cachait un vide et notre étonnamment fut tout de même important lorsque sous le plancher un trou de plus d’1 m par deux de large était découvert.
Nous émettons l’hypothèse que ce trou creuser par les bâtisseurs était une fosse à froid. Comme pour les igloos, cette fosse à froid permet de faire descendre le froid intense dans le trou afin de conserver une air plus chaude dans la pièce à vivre.
Ce trou nous sera en partie utile pour passer l’évacuation des eaux grises vers l’assainissement planté. Ici aussi nous allons devoir décaisser et piquer des roches pour descendre à 40 cm afin de pouvoir isoler. L’isolation devrait à priori se faire à partir d’un matériau recyclant le verre. Il s’agit du Misapor. Environ 30 cm devrait être déposé avant de poser un plancher sur lambourde. Ce travail devrait être effectué par nos soins et nous vous tiendrons bien sûr informé lorsque ce chantier sera ouvert !
La suite logique : le marteau piqueur Titan
Le marteau piqueur est une merveilleuse invention mais cela reste un outil fatiguant à utiliser. Heureusement qu’il ne faut pas casser la roche sur les plus de 60 m² du futur gîte.
Avant de passer aux choses sérieuses, une petite dalle en béton non armée a été cassée au marteau piqueur. Puis, le décaissement des pierres, cailloux, ciseaux, terre a pu se lancer à la pelle et à la brouette !
Souvent, la roche se brise « facilement » mais parfois, certaines roches sont extrêmement dures et le marteau piqueur rebondit dessus. Il faut évidemment penser à se protéger les yeux et les oreilles ! Plus tard, j’ai également mis un masque à cartouche dans des zones ou la poussière se manifestait.
Vidéo de l’utilisation du marteau piqueur Titan sur la roche mère du rez-de-chaussée de la ferme et du futur gîte !
Voici ci-dessous une photo de la pièce terminée qui accueillera le salon et la salle de bain et son wc en toilette sèches ventilées. La nuit, je vous assure que vous dormez bien et que les muscles sont heureux de se reposer !
Dans les déblais, nous trouvons beaucoup de cailloux, de terre mais aussi de gros cailloux voir des petits rochers difficilement déplaçables ! Ci-dessous, le volume des cailloux et une partie des déblais. Cela représente sans aucun doute plusieurs tonnes de matériaux. Les pierres seront réutilisées pour créer des murs extérieurs.
La suite et fin du marteau piqueur et du décaissement
Il nous aura fallu encore deux ou trois sessions de marteau piqueur et de décaissement pour venir à bout des roches, cailloux, poussière… Le marteau Titan fait bien le travail mais une pièce tenant le burin s’est cassé et la pièce uniquement trouvable en chine mettant un mois à arriver, nous avons fait l’acquisition d’un matériel similaire de la marque Mac Allister. Avec une puissance de 50 joules et 1600 coups par minutes, il a permis de terminer le travail. Quant au Titan, la pièce commandée, nous pourrons le réparer pour le donner ou le vendre.
En tout nous avons donc évacuer environ 20 mètres cubes de cailloux, roches, terre… !
La reconstruction et l’isolation du sol
Lorsque tout sera à environ – 40 cm, il sera ajouté de 5 à 10 cm de cailloux concassé que nous compacterons avec une plaque vibrante. Si jamais il y a de l’humidité, il faudra prévoir de drainer ou de partir sur une autres solution.
L’isolation du sol par le produit Misapor
Nous ajouterons environ 30 cm de Misapor. C’est un produit issu du recyclage du verre. Cela ressemble à un cailloux poreux. Très drainant et léger, il est tout à fait recommander dans le cas de rénovation comme la notre. Nous sommes en effet sur la roche/terre et nous souhaitons éviter la mise en place d’une dalle. Pour 30 cm d’épaisseur finale, il faut compter 39 cm de vrac. Le produit se tasse donc à la plaque vibrante de 80 kg par couche successive de 30 cm maximum. Le gros avantage du produit est qu’il est très drainant et possède un bilan carbone excellent.
La conductivité thermique du Misapor est annoncé à 0.093 W/m.K. Pour calculer le R (la résistance thermique), il faut diviser l’épaisseur par la conductivité. Ex : 0.30/0.093 = R = 3.23.
Au niveau du volume,nous avons environ 50 m² à isoler dans le gîte soit pour une épaisseur de 39 cm brute et finale de 30 cm. Le calcul est donc de 0.39*50 soit 19.5 mètres cubes. Le MISAPOR est vendu par 2 ou 3 m3 soit 10 bigs bags à commander et à livrer !
9,75
Une fois le Misapor en place, bien tassé et de niveaux, nous poserons un fermasol sur lequel nous ajouterons une isolation phonique et un parquet flottant. Dans la salle de bain, il faudra trouver un parquet flottant fait pour les lieux humides ou un carrelage sympathique.
Commentaires récents