Pour le traitement des murs (isolation et finitions), nous avons mixé les méthodes. Une bonne partie a été traitée avec une isolation en chaux/chanvre banché sur une épaisseur d’environ 15 cm.
Par ailleurs et pour à la fois limiter le temps de mise en œuvre du chaux/chanvre mais aussi pour offrir des angles droits pour la cuisine, la pose de carrelage dans la salle de bain et des plafonds, le choix du placo a été fait. Cela offrira aussi selon nous une touche de modernité.
Placo-plâtre
Pour le placo et pour accélérer les travaux mais aussi nous délester de cette tâche, nous avons laisser faire un professionnel. Les murs ont été isolés avec un isolant naturel de 120 mm (Biofib) à base de lin, chanvre et de coton. Le matériau semble agréable à manipuler et génère bien moins de poussière qu’une laine de bois. Par-contre c’est un matériaux qui aura une bien moins bonne inertie et donc un confort d’été moins bon. Mais derrière des murs en pierres, aucun problème. Pour rappel le toit de la bâtisse a été isolée en sarking (isolation extérieure) avec 40 cm de laine de bois
Pour les plafonds, et vu la faible hauteur des pièces nous n’avons pas rajouter d’isolant, sachant qu’une laine de bois de 200 mm est placée entre les chevrons.
Bien-sûr, un pare-vapeur scotché a été posé au plafond et sur les murs en placo. Une finition peinture pour les plafonds et murs sera mise en œuvre après un ratissage. Dans la salle de bain, c’est un placo hydro qui a été posé et du carrelage 120×60 cm viendra sur les murs. Enfin, une ou deux plaques ignifuge (anti-feu) seront posées derrière le poêle à bois.
Plafond en placo-plâtrePlaco hydro dans la SDB
Placard technique
Pour cacher et isoler phoniquement les ballons d’eau chaude et la VMC, une cloison double peau isolé de 100 mm a été posé dans le salon. Il y aura 3 ballons, un tampon de 800 litres pour stocker l’eau chaude du poêle bouilleur de la grange, un ballon d’eau chaude sanitaire qui sera aussi chauffé par le poêle bouilleur et complété par une résistance électrique et un ballon qui sera en réalité un vase d’expansion. Ils ont été positionné ici car une trémie de l’escalier à permis de les descendre et au besoin de les changer en cas de casse. Un escalier bois retirable avec un palan reste à être fabriqué.
Pour fermer cet espace, nous avons aussi condamné la porte qui donnait vers l’étable avec de l’OSB et 200 mm de laine de bois dans les caissons en bois créés.
ossature bois et isolation de la portefermeture avec osb après isolation
Plus tard, lorsque les différents réseaux seront passés (vmc, elec, eau), nous continuerons l’isolation chaux/chanvre que l’on voit dépasser le long du tuyau de vmc du mur pour casser les ponts thermiques au sol et au plafond.
Mur en pierres apparentes
Suppression des enduits à la chaux
Pour rappeler que la maison est construite en pierres calcaires, on a voulu laisser un mur en pierres apparentes. Le choix s’est porté sur un mur de refend et donc moins important à isoler. Le choix s’est porté tout de même uniquement sur la face cuisine pour ne pas avoir le ressenti du froid côté salon qui accueillera un canapé lit et donc faire office d’une seconde chambre
Joints creusés pour les refaire à la chaux/sable
Le mur en pierres apparentes sera donc côté cuisine et ce dernier se situe en face du poêle à bois. Il permettra ainsi d’accumuler de la chaleur de ce dernier et la restituer doucement à l’ensemble de l’habitat. Le coffret électrique se situera aussi sur ce mur le long d’une poutre maintenant une solive du plancher.
Nous avons à l’époque piqueté les enduits mais sur la photo ci-dessus, nous avons également creusé les joints au burineur et passer un coup de brosse. Nous viendrons reboucher les joints en chaux/sable afin de faire ressortir les pierres.
Pour cette dalle chaux/sable posée sur une voute en pierre, nous avons décidé de poser des plaques de lièges expansées de 100 mm. Nous en avons acheté quelques unes neuves et trouvé d’occasion sur Leboncoin. Ce site de revente entre particulier reste le meilleur moyen souvent de faire des économies ! Par dessus ce liège, et vu notre bonne expérience du fermacell sol dans le gîte, nous avons opté pour la même méthode. C’est à dire que par dessus le liège, nous poserons un géotextile puis mettrons en place le granulé d’égalisation fermacell sur 30 mm pour ensuite poser des plaques de fermacel sol de 25 mm qui seront collées et vissées.
Dalle chaux sable non isolée
Cette entrée va donc être plus haute que la grange ce qui va entrainer une marche d’environ 16 cm. C’était prévu depuis le début dans les plans et pour venir souligner la beauté de la porte de grange en pierre, nous viendrons fixer une traverse massive en chêne pour faire office de seuil. Par dessus le fermacell, nous viendrons alors poser un parquet certainement « mélangé » avec du carrelage car nous sommes dans une entrée en montage et cela veut dire pluie, boue et neige sur les chaussures ! Un banc viendra accueillir les courageux et un grand placard permettra de ranger ses affaires. Ce sera donc un véritable SAS d’entrée.
Déplacement la cuisinière bouilleur
Avant de pouvoir commencer les travaux, il a fallu louer un transpalette pour pouvoir déplacer la cuisinière à bois posée ici par une pelleteuse lors de la création du chemin d’accès et de la plateforme par la société AATP. Depuis cette dernière attend sagement son déplacement vers la future cuisine mais il a fallu déjà reprendre les planchers et poser l’OSB pour pouvoir l’envisager !
Bref, cela faisait un moment que je voulais déplacer ce gros poêle de 300 kg (le gros carton de la photo ci-dessus !) et nous avions d’ailleurs prévu une petite pente lors du coulage de la dalle chaux/sable afin de le descendre en douceur vers la future cuisine. Nous avons procédé à son déplacement le du 1 décembre 2024 et avons pu terminer la dalle chaux sable qui n’avait pas été fait sous la palette de la cuisinière…La fin a été coulé, tiré à la règle et taloché après un peu de séchage. J’avais également couvert la dalle pour qu’elle ne sèche pas trop vite.
Par chance ou par talent (rires), la grosse cuisinière bouilleur est descendu dans la maison avec le transpalette sans dommage et très facilement (ouf).
Création du seuil en bois
Pour venir créer le seuil de la marche et pour contenir le liège et les granulés d’égalisation il a fallu créer un seuil. Je suis parti sur un seuil en bois et vu le côté massif de l’ancienne porte de grange, je me suis dit qu’une traverse en chêne serait une bonne idée. La fixation a pu se faire avec des équerres métalliques sur le sol et les murs. La hauteur permettrait de venir poser le parquet sur le seuil.
La traverse et du être recoupée en longueur et en hauteur car achetée sur Leboncoin à un menuisier (qui nous a vendue la table en chêne qui sera présente dans le gîte). La traverse était un peu trop large et un peu haute . Pour la découpe, cela a été fait avec la scie à onglet pour la longueur la scie circulaire pour la hauteur.
Isolation en plaque de liège
L’isolation en liège consistait en la pose de plaque d’un mètre par cinquante cm de large, de les découper avec la scie circulaire pour une pose au plus juste. J’ai hésité dans le fait de les coller mais vu le poids du fermacell par dessus, rien ne bougera. Par sécurité, j’ai voulu installer un géotextile avant la pose des granulés pour ne pas que cela s’infiltre entre les joints. Au pourtour, là ou il y avait des jours, nous avons versé du liège en copeaux, des restes de la dalle chaux/liège que nous avons coulé dans la salle de douche du gîte. L’isolation est annoncée avec un R de 2.35 pour les 100 mm de liège expansé. On peut certainement envisager un peu plus avec les 2.7 cm de granule d’égalisation + 20 mm de fermacel sol + parquet. C’est quand même plus satisfaisant et sain que de poser du polyuréthane…comme préconisé par tous.
Pose du fermacell sol
La pose du fermacell débute par la pose de granulé d’égalisation sur des liteaux pour pouvoir tirer de niveau le tout avec une règle. Ensuite, on procède par une pose en ligne comme pour un parquet. La chute permet de le début de la ligne suivante et on s’arrange pour croiser suffisamment les plaques. Le tout est vissé et collé avec les matériaux de chez fermacell. Un excellent produit qui donne un résultat propre et avec un confort acoustique impressionnant.
Cet été 2024, nous avions aussi pour mission d’avancer sur le sol du gîte. Pour rappel, nous avons décaissé sur 30 cm avec parfois de la roche pour ensuite isoler et drainer avec du Misapor. Il a fallu en vider 26 m3 pour tout combler. Le tout a été tassé en deux fois avec une plaque vibrante de 80 kg. La première couche a été posée pour ensuite poser les réseaux (eau, électricité, eau grise) et la seconde couche est venu parfaire le tout.
Une fois le Misapor tassé, nous avons pu envisager la suite, à savoir poser du fermacell sol sur du granule d’égalisation de la même marque. Le granule d’égalisation va permettre de venir créer une chape sèche de niveau pour poser le fermacell sol. Pour tirer ce granule, nous avons fait le choix d’utiliser des liteaux en bois qui resteront sur place. Ce granule est posé sur un géotextile qui recouvre le Misapor.
Le fermacell sol est un super produit, il est seulement un peu lourds mais les plaques sont pas trop grosse et peuvent se porter seul mais à deux cela reste plus confortable. La pose s’effectue plutôt simplement et les plaques sont collées et vissées entre elles avec des produits fermacell.
Les trois pièces sont terminées en 3 journées, il faut prendre en compte le temps des découpes car rien n’est droit dans une ferme ancienne. Pour autant, le résultat est très satisfaisant et phoniquement, à l’impact du pied, c’est vraiment bluffant. Par dessus, nous poserons du carrelage et du parquet flottant voir parfois un mixte !
Cet été 2024, nous avons aussi commencé l’isolation chaux chanvre de la partie gîte. Pour cela, nous avons suivi la méthode décrite sur cette vidéo parfaitement conçue :
Nous avons donc décrouté les murs puis posé deux liteaux croisés avant de bancher avec une planche traitée avec un film coupée en deux. La pose de liteaux croisés sur le mur permet de faire une accroche mécanique à la chaux banchée. Pour tenir les banches, j’avais trouvé des outils bien pratique d’occasion. Trois bras qui se soulèvent et se bloquent avec un ressort. Certainement des outils de plaquiste.
On met de niveau les pieds au laser et au niveau à bulle pour ensuite plaquer la banche contre. Bien faire attention aux boitiers électriques pour qu’ils viennent bien se plaquer contre la banche. Ensuite on vide au seau ou à la pelle le chaux chanvre et on vient tasser doucement avec des tasseaux et des morceaux de bois.
Le mélange chaux/chanvre en bétonnière
Concernant le mélange c’est très simple, dans une bétonnière de 350 litres, nous ajoutons 7 seaux d’eau pour un peu moins de deux sacs de chaux NHL 3.5. On décompacte ensuite le dac de 20 Kg de chènevotte et on charge doucement la bétonnière. La pelle à neige fonctionne bien.
Une fois la banche remplie et tassée sans forcer, on peut monter dans la foulée en laissant 10 cm de recouvrement avec la banche précédente. Au besoin, si il y a un trou on peu venir parfaire à la taloche. Pour décoffrer la banche, taper dessus avec un marteau permet de la faire glisser vers le haut plus facilement car la chaux colle un peu la plaque.
Cela avance doucement mais sûrement ! Le résultat est plutôt satisfaisant, on remarque les différents mélanges via les strates. L’ensemble durci assez rapidement vu l’utilisation de chaux hydraulique nhl 3.5. Je pense qu’une chaux hydraulique est essentielle sur ces épaisseurs, la chaux aérienne mettrais des années à sécher à cœur !
L’épaisseur varie à cause des murs qui ne sont pas d’aplombs mais on est au minimum à 12-15 cm et parfois a plus de 25 cm ! Nous essayons d’avoir un isolant plus épais sur les murs extérieurs et limitons l’épaisseur sur les murs intérieurs. Vous remarquerez sur la photo ci-dessous que nous n’avons pas fait volontairement de suite le haut du mur pour laisser le plaquiste plaquer le plafond pour qu’ensuite le chaux chanvre vienne fermer le tout proprement. Au sol le fermacell sol (fermasol) permet tenir le tout et si sa pose vous intéresse, voici l’article qui en parle ! Ce matériau à aussi l’avantage de résister à l’humidité, ce qui notre cas est parfait car le chaux chanvre est humide lors de la pause.
La partie la plus longue est la dernière passe car on ne peut pas bancher, nous utilisons alors la truelle et la taloche pour venir fermer l’isolation jusqu’en haut du mur.
L’isolation du contour des fenêtres
Autour des fenêtres, il n’y a pas beaucoup d’épaisseur de disponible. J’ai hésité par le fait de poser du liège en plaque mais cela représente un coût important. Ce sera donc du chaux chanvre pour faire un correcteur thermique. Nous essayerons de créer un peu de rondeur sur les angles.
Sous la tablette par contre j’ai décidé de retirer quelques pierres pour ajouter une épaisseur de chaux chanvre supérieure (80-100 mm).
Le chaux chanvre vient isoler le maximum sous la fenêtré, une tablette en bois sera découpé sur mesure. Pour isoler le plafond de la fenêtre, et vu que le chaux chanvre ne va pas tenir, nous avons envisagé le liège expansé mais j’ai finalement opté pour de la laine de bois rigide de 60 mm car il nous en restait et un morceau de pare vapeur entre le bois et l’isolant. Une tablette en bois viendra le maintenir en sandwich. Le tout sera fixé avec des chevilles. Pour être raccord avec le chaux chanvre, nous avons raccourci la laine de bois sur le devant afin de venir plaquer du chaux chanvre en façade.
Sur la zone de la tablette, j’ai découpé et collé un plateau de table en bouleau d’une épaisseur de 27mm. Ce plateau détourné trouvé chez Castorama a été traité avec du Rubio et viendra recouvrir la tablette et la largeur de l’isolant devant la fenêtre. Une membrane permettant d’étancher au mieux a été posé par le menuisier.
La fin du chantier chaux chanvre dans la partie gîte
Après plusieurs heures à travailler ce matériau, je trouve que cela est plutôt facile à mettre en œuvre du moment ou vous avez les bons outils. Il faut notamment une grosse bétonnière pour bien mélanger, la plaque pour bancher peut être remplacé par un OSB 22mm. Les barres métalliques permettant de retenir les banches sont par contre incontournables. J’en avait acheté 3 d’occasion et si j’avais su j’en aurait pris une ou deux de plus car parfois on aimerait laisser la banche pour avancer ailleurs le temps que le chaux chanvre tire (sèche un peu).
C’est aussi plutôt léger ce qui est confortable à manipuler. Par contre c’est assez chronophage au final si vous avez une belle épaisseur à mettre en place même avec une grosse bétonnière de 350L. Bon il faut dire que dans notre cas il faut aussi monter et descendre le mélange à la brouette et sans compter nous sommes à plusieurs centaines d’aller retour ! Nous verrons dans le futur si ce choix a été le bon en terme de confort thermique et hygrométrique (humidité). Certains autres murs seront isolés avec une laine végétale et un placo, on sera donc dans une isolation hybride. Les plafonds seront plaqués avec du placo (isolés par 200mm de laine de bois). La salle de bain sera entièrement plaquée avec un isolant naturel sur 120 mm sur les murs et 200 mm de laine de bois au plafond.
Les finitions
Nous pourrions laisser le chaux chanvre apparent mais il en a été décidé autrement et à priori nous viendrons poser un enduit à la chaux aérienne qui sera peut être teinté afin d’affiner le grain et donner un côté plus moderne et plus clair. Cette partie fera l’objet d’un article sur le blog bien évidemment !
Suite à la réfection complète de la toiture dont vous trouverez un article par ici, nous avons soulevé un problème à notre architecte qui n’a pas su nous dire comment il fallait traiter le problème…si ce n’est pas la création d’un coffre bois à l’extérieur. Évidemment, cela a été proposé après le démontage de l’échafaudage ce qui pour nous était clairement un manque d’anticipation du problème par le maître d’œuvre.
Un problème de rongeur sur le pourtour de la toiture
L’isolation en sarking de la toiture (isolation extérieure) a créé un vide tout autour de la maison, entre les chevrons et les voliges (planches sous les tuiles). Il y a bien la présence du pare vapeur actuellement mais cela n’empêchera pas les rongeurs les plus aguerri de vouloir le percer et se faufiler dans la maison et/ou l’isolation du toit.
Les zone en rouge sur la photo ci-dessous sont les zones concernées par le problème
Nous avions donc pour idée de venir appliquer du chaux chanvre pour son aspect isolant mais aussi parce que cela se transforme en durcissant en un matériau robuste. Les rongeurs n’ont pas la capacité de consommer ou traverser ce matériau. L’idéal aurait été de poser une grille anti-rongeur tout autour mais cela n’a pas été fait, pour nous c’est un manque imputable à notre architecte et à l’entreprise Vallet qui a repris la toiture.
Nous allons donc pallier ce problème de cette manière. Un autre architecte en visite sur le chantier l’été dernier nous avait aussi proposé cette méthode sans qu’on lui en parle, ce qui nous conforte dans notre choix. Pour que tout se tienne bien, nous allons visser quelques vis inox sur le voligeage et ensuite en nous viendrons remplir l’interstice par du chaux chanvre à la main. Avant de remplir de chaux chanvre nous viendrons traiter les anciennes parties en bois car après cela sera inaccessible.
Travaux en photos
Rien d’extraordinaire concernant les travaux si ce n’est l’accès pas simple pour la pose du chaux chanvre. Pour le mélange, nous avons utilisé 20 kg de chènevotte pour quasiment deux sacs de chaux de 35 kg. Concernant l’ordre du mélange, nous mettons 7-8 seaux d’eau puis toute la chaux et enfin la céhnévotte doucement. Cela fait quelques boulettes dans la bétonnière de 350 litres mais c’est très raisonnable. La matière se travaille bien au gant et reste léger.
Le chaux chanvre durci vraiment et se transforme en une pierre avec le temps et devient une barrière infranchissable pour les rongeurs. Pour l’isolation de certains murs nous avons aussi utilisé le chaux chanvre avec une banche sur une épaisseur d’environ 15 cm et voici l’article de la partie gîte.
Le SAS d’entrée a été pensé comme une zone tampon entre la maison et l’extérieur. Ce sera un lieu de déchaussage et de stockage des affaires. Idéalement c’est l’endroit qui est donc à l’épreuve des salissures.
Ce dernier permet également une entrée importante de lumière par la porte d’entrée. Par-contre, actuellement, cette bâtisse a uniquement été reprise sur le toit. L’isolation de type sarking est le même que le toit principal, à savoir 40 cm de laine de bois en deux couches de 20 cm chacune soit le top dans le domaine (r de 11!). Les murs eux sont bruts, non isolés et pas forcément cloisonnés pour recevoir une isolation que nous ferons en une couche de laine de bois de 20 cm (r de 5.5).
Voici le SAS avec le toit refait. Le toit a été rehaussé pour être sur le même plan que la toiture principale sur la face sud-est afin d’améliorer l’isolation thermique et l’étanchéité. Le reste est d’origine !
Les photos sont issues de la phase ou nous avons coulé la dalle de chaux hydraulique. Vous trouverez l’article par ici !
L’état brut des ossature et du bardage nous ont obligé de reprendre une bonne partie des choses. Et nous avons commencé par la façade nord ouverte aux quatre vents suite à la démolition d’un petit mur en pierres et de la rehausse du toit. A la place du petit muret, nous avons coffré un petit seuil en chaux hydraulique sur lequel nous avons fixé la lisse basse. La lisse basse est une pièce en bois qui est isolé du seuil et sur lequel sera fixé les pièces de bois verticales.
Suppression d’un muret et création d’un seuil à la chaux
On remarque l’ancien mur en pierres à sur la photo de gauche et le mur démoli à droite. Nous avons laissé une grosse pierre qui a été un peu cassée à la hauteur du seuil à créer.
Voici maintenant le seuil à la chaux nhl 3.5/sable à béton ainsi que le bardage supprimé et la lisse basse posée.
Pose de l’ossature bois verticale
S’en suit la pose des solives rabotées de diamètres 45x220mm qui sont recoupées à la hauteur pour venir s’encastrer des les poutres horizontales verticales. Nous avons posé une solive tous les 58 cm environ, soit la largeur de la laine de bois. Il a fallu découper les solives pour qu’elles puissent englober les poutres existantes. Le tout est fixé par des vis et l’ensemble respire la solidité ! Vous remarquerez que les inspecteurs des travaux finis, enfin, les enfants vérifient les niveaux ! 😀
Pose de l’OSB à l’intérieur pour contreventer
L’OSB 18 mm peut alors venir se fixer à l’intérieur pour contreventer l’ossature. Il est posé à l’intérieur ce qui est la norme pour gérer l’évacuation de l’humidité. La découpe le long du mur n’a pas été simple mais nous avons un outil qui permet de reprendre les formes et les reporter sur l’OSB. L’OSB est cloué à la cloueuse électrique Dewalt (toujours un bonheur !). Les morceaux entre les chevrons du toit sont posés et cela change tellement la pièce ! Vivement la suite.
Isolation en laine de bois et pare pluie
Passons au côté extérieur avec la pose de la laine de bois au plus juste et du pare-pluie qui est fixé par des agrafes.Le pare-pluie doit se poser de bas en haut pour la laie suivante recouvre la laie précédente et évacue d’éventuelles goutes de pluie. De la laine de bois est également posée entre le toit et le mur entre les chevrons.
Ensuite des tasseaux seront fixés horizontalement pour une pose du bardage mélèze naturel qui sera sur une pose verticale comme actuellement.
La façade de la porte d’entrée
Pour la façade de la porte d’entrée, nous sommes venu rajouter des demi-chevrons sur la structure d’origine pour servir de point de fixation pour l’OSB. L’isolation est aussi effectué via 200 mm de laine de bois.
Démontage et isolation de la façade principale
La suite du chantier se passe du côté de la façade principale. Il fallait maintenant démonter le bardage actuel pour pouvoir isoler. Mais avant de poser la laine de bois il fallait ajouter comme pour l’intérieur des chevrons entre les poutres principales pour pouvoir, plus tard, pouvoir fixer les liteaux qui serviront à fixer le bardage. Vu que le bardage sera posé à la verticale, ces liteaux devront être fixés à l’horizontale. Les poutres principales ne semblaient pas suffisantes pour assurer un maintien suffisamment rigide. Enfin, l’isolant en laine de bois a trouvé sa place essentiellement à base de chutes et le pare pluie est venu protéger tout cela !
Voici le résultat en photo ci-dessous
Cadre de la fenêtre et fin de l’ossature bois
Une fenêtre fixe de 160X120 cm était prévue pour illuminer le sas et donner une vue sur la nature et le soleil levant. C’est une fenêtre fixe assez large donnant une vue panoramique. Dans ce sas d’entrée, une grande armoire sera créée le long du mur et pour que la fenêtre ne soit pas cachée, elle sera donc posée tout à gauche du mur.
Pose du lattage pour la pose du bardage mélèze naturel à venir
La pose du bardage sera effectué à la verticale bien que nous ayons l’habitude de le voir à l’horizontale, le bardage est plus efficace pour évacuer l’eau à la vertical. Pour cette pose il faut donc mettre en œuvre un double lattage. Un premier à la verticale et un second posé dessus à l’horizontal. Cela permet une ventilation. Tout en bas, un grillage anti rongeur est à poser avant le bardage. Ce sera un bardage en mélèze non traité qui sera ensuite posé dès que possible.
Un bardage en mélèze viendra terminer le mur. Il sera posé verticalement pour respecter la pose d’origine. Ce dernier sera fixé sur des tasseaux via des clous inox que la cloueuse Dewalt sait poser également. Aucun traitement ne sera fait et au fil du temps il deviendra gris, ce qui est une couleur que nous aimons et qui est très visible dans le haut Jura.
Quelques semaines plus tard, week-end du 3 et 4 février 2024
Les charpentiers sont passés reprendre une partie de la charpente (voir article). Ce qui fait qu’ils ont aussi (enfin) créé le cadre de la fenêtre et cette dernière a pu être posée par le menuisier. Il s’agit d’une fenêtre fixe de 160X120 cm qui va offrir une vue sur le verger. Le cadre était fabriqué mais cela ne tenait pas vraiment car le mur n’était pas prévu dans la mission. On s’est donc attelé au renforcement du mur.
Cadre et fenêtre posée mais pas solideSuppression du bardage ancienVue de l’extérieur
Nous avons tout d’abord supprimé le reste du bardage puis la planche au dessus qui ne tenait rien. Cela nous a permis d’ajouter un chevron au dessus puis fixer la lisse basse dans le sol avec des chevilles à frapper. En dessous de la lisse basse, nous avons glissé des restes d’epdm du bassin de phyto épuration (bâche plastique).
La largeur du cadre était insuffisante pour l’isolation, nous avons donc doublé ce dernier avec nos planches de 220×50 mm en prenant soin de découper autour des poutres existantes.
A l’extérieur, l’idée est d’utiliser cette nouvelle structure pour le futur bardage. Du coup, nous devons aussi agrandir le cadre. C’est chose faites avec des chevrons. La tablette est également agrandie davantage pour pouvoir plus tard, dépasser le bardage et sortir la goutte d’eau à l’extérieur. Une tablette aluminium viendra gérer parfaitement l’étanchéité de la tablette.
Enfin, nous avons contreventé le tout avec de l’osb 18 mm à l’intérieur. La fenêtre est un peu basse mais la vue est magnifique ! Notez que la fenêtre n’est pas centrée car un grand placard trouvera sa place sur le mur à droite.
Fin de l’isolation, pare pluie, lattage
La laine de bois est posée à l’extérieur puis un pare-pluie et un double lattage fait son apparition. Pour travailler, nous avons posé rapidement notre échafaudage et c’est plus pratique que l’échelle!
Côté intérieur l’OSB est terminé avec les parties le long de la poutre
Bardage mélèze !
Nous avons trouvé un lot de bardage mélèze à la scierie Moyne à Liesle dans le Jura. Le gérant est sympa et propose de bons produits, on recommande ! Le tout a été transporté avec notre remorque et notre 4×4. Nous en avons profité pour récupérer un bon lambris blanc que nous poserons en sous pente de notre « cabane » dont vous trouverez le récit de la construction sur cet article.
La pose se fera verticalement et avec des clous inox, affaire à suivre donc 🙂
Pose du bardage mélèze
Nous sommes mi août 2024 et par un temps magnifique, nous attaquons la pose du bardage avec la cloueuse électrique Dewalt. Cet outil pratique permet de gagner un temps incroyable, nos l’utilisons avec des clous inox de la même marque.
La première partie est simple et les découpes tombent bien. Seul la dernière latte le long du mur n’est pas simple car nous découpons au plus proche. Il aurait été plus facile de commencer par la planche du mur mais je voulais que côté entrée une planche complète soit posée.
Pour les angles, nous avons commandé des angles 60×60 mm en mélèze chez Gedimat, cela permet de faire un rendu parfait mais cela coûte un peu cher ! Nous les avons fixé avec des vis inox avec un pré-perçage pour éviter l’éclatement.
Nous attaquons ensuite la petite façade et c’est celle qui nous a donné le plus de fil à retordre car il y a eu pas mal de découpes un peu pénible mais le résultat est satisfaisant !
Ensuite, il reste la façade de l’entrée et nous avons re-positionné l’échafaudage pour le faire. Après la pose, nous avons profité de échafaudage pour peindre les planches de rives en rouge terre de falun. C’est une peinture écologique à base de farine, d’huile de lin et de terre de falun.
La photo du dessus avec le bardage terminé et la peinture rouge de falun sur les planches de rives. Nous adorons le résultat ! Reste à enduire le mur à la chaux pour faire une entrée très accueillante dans un endroit magnifique. Que de changements depuis le jour où nous avons acheté cette ferme en quasi ruine et depuis la restauration de cette partie en ossature bois !
Pour parfaire le bardage, nous avons posé des cornières en mélèze trouvées chez Gedimat. Le résultat est au delà de nos attentes, nous sommes content de nous et c’est aussi quelque chose d’important car quand y pense, on est parti de loin pour arriver à ce résultat !
Suite à la pose de l’OSB sur les solives, nous sommes passés à l’atelier isolation des planchers. Pour ce faire, nous avons fait l’acquisition de laine de bois d’une épaisseur de 220 mm pour isoler le plancher sous l’étable et 200 mm sur l’ensemble des autres planchers. Pour rappel, le toit a été isolé via un sarking (isolation extérieur de 2 couches croisées de 200 mm de laine de bois soit un R de 11. Ici avec 200 à 220 mm le R est d’environ 5.5. Entre le gîte et l’espace en haut, l’isolation est aussi bien phonique que thermique. Pour les planchers de la maison du haut ce sera surtout une isolation phonique. Au niveau de la marque, nous avons misé essentiellement sur Steico Flex, Isonat et Pavatex. Nous avions plusieurs marques car nous avons acheté des lots de fin de chantier d’occasion pour limiter les coûts car la laine de bois est un isolant assez couteux mais tellement efficace thermiquement aussi bien en hiver qu’en été et phoniquement !
En remplissant ainsi les solives, elles ne seront donc pas visibles mais c’était un choix de notre part.
Un problème de découpage
Pour poser la laine de bois, il est nécessaire de se protéger les yeux et l’appareil respiratoire car la fibre légère s’envole facilement.
L’espace entre les solives posées n’est jamais identique et surtout pas des 55 cm de la laine de bois (plutôt autour de 40 cm), il a été nécessaire de découper les panneaux dans la longueur. Nous avions déjà coupé de la laine de bois de 80 mm pour la cabane avec un couteau spécifique et nous avions déjà souffert. Ici en 200 ou 220 mm il nous fallait un outil efficace. C’est ainsi que nous avons investi dans une scie alligator et je vous assure que c’est miraculeux !
A un découpeur et deux poseurs cela se passe bien. Il faut que le découpage soit précis pour éviter les ponts thermiques/phoniques et que le panneau tienne de lui même entre les solives. Il faut ainsi forcer un peu pour que cela tienne. Entre le gîte et la maison, un pare vapeur sera mis en place car la différence de température pourrait générer des problèmes d’humidité. Ailleurs, une plaque de plâtre viendra directement finir le plafond avec une lame d’air.
Bref, le résultat est satisfaisant, cela avance et autre avantage, nous n’aurons plus à déplacer les panneaux de laine de bois, elles sont enfin posées définitivement ! Merci à mon papa pour son coup de main sur ce poste très poussiéreux .
Bonne continuation à tous et au plaisir à la ferme/gîte de belleydoux -« belle et doux ».
Lors de notre acquisition, la ferme était inhabitable, dans « son jus », ni wc, ni douche, bref, lorsque nous venions au début c’était en tente et en duvet ! Non pas que cela était déplaisant mais avec deux jeunes enfants, nous avions en tête de quelque chose de plus confortable. C’est ainsi que le projet « cabane » vu le jour. Nous souhaitions avoir un endroit propre, une cabane à côté de la ferme pour pouvoir venir bricoler et dormir au propre, au chaud et au sec !
En quête d’un lieu et d’un plan
L’emplacement a été assez vite trouvé. En contre bas de la maison, sous un noyer majestueux avec une vue sur la forêt fabuleuse. Il n’en fallait pas plus pour jeter notre dévolu sur ce lieu. Sous cet énorme arbre ayant plus de 100 ans, la magie du lieu opérait. Un petit débroussaillage plus tard, voici le terrain
Le choix de l’emplacement de la cabane
Pour le plan et n’étant pas architecte, nous avons fait l’acquisition d’un plan proposé par le site Ongle gustave
Photo du plan 3d de la cabane Cottage (site : https://onclegustave.com/plan-abri-jardin/)
Pour 27 euros, nous avons eu accès à un plan pdf détaillé des matériaux nécessaires et des étapes à mettre en place pour construire cette cabane habitable. La dimensions totale est la suivante : 8m x 3m = 24m² – Espace habitable 6 x 3m = 18m² – Terrasse 2 x 3m = 6m²
L’emplacement des fenêtres étaient aux choix, la disposition des espaces également. Nous avons opté pour une porte sur le balcon à gauche, donnant sur les wc en entrant à droite. Un coin cuisine/salon au début et le coin nuit au fond. Deux fenêtres côtés ouest, une dans les wc et une côté nord est.
Permis de construire
Pour cette cabane, il vous faudra demander un permis de construire car la surface est supérieure à 20 m2. Entre 5 et 20 m2, une autorisation de travaux suffira. En dessous de 5 m², il n’y a en théorie aucune demande à faire.
Notre secteur étant en zone naturelle, la cabane a pu être autorisée du fait qu’elle a été considérée comme une annexe de la maison. Nous avions le droit à 50 m² d’annexe en tout. En haut du terrain, un garage de 26 m² en ossature bois verra le jour aussi. Le permis de construire pour rénover la ferme a donc pris en compte ces besoins. Nous remercions donc la commune de Belleydoux d’avoir accepté ce projet de cabane.
Le récit de la construction
Pour les matériaux, nous avons commandé le bois et l’OSB auprès de la scierie de La pesse dont nous recommandons les services. De mémoirer, pour le bois et l’osb, nous en avions eu pour un peu plus de 3000 € ttc mais aujourd’hui la douloureuse serait plus proche et des 4500 € certainement. La livraison faite, nous avons tout transféré manuellement dans la ferme en attendant la phase de fabrication. L’accès compliqué à l’époque nécessitait un 4×4 puis pour la dernière partie nos bras et jambes ! La construction s’est déroulée sur plusieurs mois, un gros mois d’août à temps pleins à deux puis des week-ends lorsque nous venions passer sans doute les meilleurs week-ends de nos vies avec nos enfants.
Les fondations
Le terrain étant très pentu, nous avons opté pour des fondations sur pilotis. Ces pilotis, nous les avons construits à partir de tubes pvc remplis de béton et de ferraille mais aussi des mandrins en carton spécialement conçu pour cela. Les plots ne sont pas liés ensemble sauf les plus hauts que nous avons chainés avec de la ferraille et du béton.
Ce fut un travail extrêmement physique car les matériaux ont été descendu à la brouette manuelle et le béton mélangé à la pelle. Les trous ont également été fait à la pioche et à la sueur de notre front. Bref, nous étions jeunes et motivés ! Au niveau du coût, je pense que nous étions pas loin des 1200 € pour les matériaux (béton + tubes + ferrailles).
Début des pilotisLes pilotis terminés
Le plancher
Après quelques jours de séchage, nous avons alors attaqué le plancher. Il est constitué de chevrons 6*8 cm et le tout venait se reposer sur la structure en pilotis (avec quelques cales plastiques). Sur la face du dessous, un OSB 3 de 18 mm est venu fermer et contreventer la cloison. Un pare pluie a été ajouté pour gérer les éclaboussure potentiels sur l’osb 3.
Le plancher sur les pilotisAjout de l’OSB 3 à l’aide d’une cloueuse sur batterie dewalt
Une laine de bois dense a été ensuite ajouté puis une nouvelle couche d’OSB 3 est venu fermer la cloison du sol.
Laine de bois dense pour isoler le solL’osb est terminé et sur la partie terrasse, un bois classe iv a été fixé
La cabane est composée d’une partie terrasse de 2×3 m, nous y avons fixé des lames de terrasses classe iv en pin. Nous avons au préalable protéger le bois en dessous par du pare pluie. L’ensemble du sol a été fixé à plusieurs endroit dans le béton des pilotis afin d’assurer un bon maintien. Il était temps de monter les murs !
Les murs
Le sol étant terminé, les murs étaient la prochaine étape. Nous avions enfin un sol solide et droit pour travailler, quel bonheur. Le but était donc de construire des pans que nous soulèverions ensuite avant de les fixer au sol et entre eux.
Exemple d’une façade ossature bois avec une fenêtre
L’ossature composé de chevrons 6×8 cm ont été visés avec des vis de 120 mm. L’osb 18 mm a été fixé côté extérieur pour assurer le contre-ventement et un pare pluie a été posé pour assurer la protection contre la pluie de la paroi. Lorsque les deux première parois fut construites, nous avons pu les lever à deux pour les régler et les visser. Pour éviter que la cloison ripe et tombe, nous avions visser des tasseaux qui venaient bloquer la paroi avant de la lever.
Les deux premières cloisons levées !
Les 4 murs montés !Vue du dessous, le projet de cabane prends forme
On voit également que la structure se prolonge vers la terrasse car celle-ci sera couverte par la toiture. Que nous allons donc pouvoir entamer !
Le toit
Pour construire la toiture, nous avons poser une « panne sablière » avant de construire et viser les fermes dessus. Je me souviens que nous avions un peu tâtonner pour bien les découper mais nous y sommes parvenu !
Construction de la toiture de la cabane ossature bois, pose des fermes
Une fois la première réussi les autres s’enchaînent et nous venons ci-dessous contreventer les fermes avec de l’osb 3 et poser un pare pluie dessus du bas vers le haut pour évacuer l’eau comme une tuile en cas de fuite. Un échafaudage s’est avérer fort utile dans ces travaux.
Contreventement des fermes et pose du pare pluie
Le toit est peut être la partie la plus ardue du fait de l’accès et de la hauteur. Petit à petit le toit se referme et la fin nous oblige de monter sur le toit pour clouer l’osb.
Suite à la pose du pare pluie, nous avons posé des tuiles bitumineuse appelées shingle. Ce matériaux nous paraissait être le plus simple à poser pour des débutants. Au final c’est assez simple et efficace mais la colle est plus simple à utiliser en cartouche qu’en pot. On finissait souvent assez encollé le soir !
Au niveau du budget shingle, nous avons dépensé un peu plus de 600 € pour cette couverture.
Pose des shingle sur le toit
Les gouttières sont prévues et seront posées plus tard.
Les fenêtres et la porte d’entrée
Lors de la construction des murs, nous avons évidemment anticipé la porte et les fenêtres. Pour les fenêtres, il s’agissait de fenêtres d’occasion en pin et pour la porte, d’une porte vitrée neuve en pin également. Nous avons posé un joint compribande avant de poser et fixer les fenêtres à l’aide de vis. Nous avons été obligé de redécouper le cadre car trop large (prévu pour une maison). Les volets ont été posé par la suite. L’achat des fenêtres et de la porte nous ont couté un peu moins de 1000 €.
Pose des fenêtres sur la cabaneFenêtre et porteLe premier hiver de la cabane
Les volets d’origines des fenêtres ont été posés depuis, ce qui permet de bien dormir si on souhaite faire la grâce matinée !
Le bardage
La pose du bardage n’a rien de très compliqué. Par dessus le pare pluie, nous posons des tasseaux ou liteaux tous les 50 cm d’entraxe. Par dessus, les lames de bardages viennent se fixer avec des clous inox.
Les clous inox permettent de ne pas rouiller du fait des intempéries et notamment de la pluie. Nous avons la chance d’avoir un cloueur électrique de marque Dewalt, ce qui représente un gain d’efficacité énorme.
La pose des lames s’effectue comme un parquet c’est à dire que la chute qui reste et récupérée pour commencer un nouveau rang. Pour la découpe on peut utiliser une scie sauteuse, une scie circulaire mais une scie à onglet reste le plus efficace si on dispose de la machine.
Pour la pose, il faut s’assurer d’un bon niveau au démarrage puis de temps en temps vérifier si tout est ok. Pour plus d’esthétique il est sympa de clouer sur une ligne bien droite et surtout suivant les tasseaux. On peut donc tracer un traiter bien perpendiculaire ou utiliser un laser.
On est rapidement satisfait du résultat ! La cabane change d’aspect et s’intègre tellement mieux dans le paysage.
Le poêle à bois
Le premier hiver approchait et pour pouvoir venir les week-end sans avoir froid, nous avons installer un poêle à bois de petite dimension fabriqué en France et vendu par une chaine de bricolage. Évidemment, lors de la fabrication du toit, nous avons posé le conduit de fumé avec le solin permettant d’assurer l’étanchéité de l’ensemble. La traversée du toit nécessite un conduit double parois isolée afin d’assurer que le toit ne prenne pas feu ! Le sol est protégé par une plaque de poêle à bois et par une barrière pour les enfants. Budget de l’ensemble : 1500 €. Les matériaux coutent cher, encore plus à l’heure ou j’écris cet article.
Le poêle à bois, le cœur de la cabane
L’isolation
L’isolation des murs et du toit ont été assuré par de la laine de bois. 80 mm permettent d’assurer un confort plus que raisonnable pour une cabane ayant pour objectif de nous accueillir quelques jours.
L’aménagement intérieur
L’aménagement intérieur est évidemment simple mais efficace. Des toilettes sèches à séparation d’urine, un coin cuisine avec une gazinière et un frigo à gaz (comme pour les camping car). Un lit superposé pour les enfants et un clic clac pour les parents. Le côté simple de cet habitat nous permet de nous reconnecter aux choses essentielles, pas de 4g, la nature omniprésente, un petit coin de paradis pour déconnecter !
Aménagement intérieur de la cabane, toilette, sèche, cuisine et frigo au gaz, litsToilettes sèches separett week-end
Il n’y a par-contre pas d’eau courante, nous avons un filtre berkey pour filtrer l’eau potable qui arrive à la ferme ou nous emportons des bouteilles d’eau. En été, un tour à la rivière la Semine en contre bas peut permettre de se rafraichir.
Un parquet massif en épicéa a été posé depuis et l’espace salon réaménage. Voici à quoi cela ressemble en octobre 2022. Avant la location (cf ci-après), il sera posé un mur en plaque de plâtre et un toit en planche de bois. Enfin, le bardage tout autour sera posé.
Planché épicéa massif et placard côté repas
Lambris sous toiture
Pour finaliser la sous toiture, nous avons misé sur un lambris peint blanc. Pour le poser, nous avons du poser une ossature bois croisée fait à partir de liteaux 27×40. Ces liteaux ont été cloué. Le lambris sera lui aussi cloué à partir d’une petite cloueuse électrique. Quelques lampes led 12 v viendront s’incruster dans le lambris pour un futur projet d’alimentation de ces leds à partir de panneau solaire et d’une éolienne qui viendraient stocker de l’énergie dans des batteries tampons.
Finitions sur les murs intérieurs
Concernant les murs intérieurs, nous avons fait le choix de poser de l’OSB sur les murs de pignons et du fermacell sur les murs. Ces plaques ressemblent à du placo mais elles ont l’avantage d’être résistantes au feu et à l’humidité. Nous viendrons ensuite apposer des bandes, effectuer un ratissage (passage d’un enduit fin), poncer et enfin peindre ! Avant de finaliser les murs ou la sous toiture, nous avons veillé à bien fermer le pare vapeur avec un scotch dédié à cet effet.
Conclusion et perspectives
Construire cette cabane a été un défi technique et une préparation intense mais quel bonheur de construire sa cabane sous ce noyer majestueux, le tout dans un cadre si préservé. Nous avons passé avec ma femme et nos enfants des moments simples, magiques et nous continuons à en vivre. Assurément un projet que nous ne regrettons pas d’avoir mené tant il nous a apporté et nous apport encore. Au niveau du budget et si on devait tout cumuler (en dehors du temps passé), je pense que le budget avoisinerait autour de 12 000 €. C’est un coût, effectivement mais le dicton nous dit-il pas que l’argent ne fait pas le bonheur alors que cette cabane si, à chaque fois que nous y séjournons !
Il est prévu mais pas encore mis en place d’ajouter des éclairages 12V via des batteries, des panneaux solaires et une petit éolienne que nous possédons. Cette énergie permettra aussi de ventiler les wc. Pour l’instant nous nous éclairons avec le jour et des lampes sur batterie et cella fonctionne parfaitement !
Location
Il est prévu dans un futur proche que la cabane puisse être louée au week-end ou plus pour retrouver le goût des choses simples. Elle pourrait être loué avec le gîte ou indépendamment. Immergé en pleine nature, vous pourrez profiter des étoiles, des animaux et du calme pour vous ressourcer. Vous aurez le terrain pour vous balader ou descendre le chemin vers la magnifique rivière de la Semine et ses gorges fabuleuses (canyoning possible). La pêche est envisageable et parlons pas des randonnées, des cascades, de la neige en hiver…
Vue depuis la terrasse un 1er janvier de la terrasse de la cabane après une bonne poudrée !
Venez vivre des week-end en dehors du temps, du stress quotidien, plus proche des choses simples, authentiques et néanmoins merveilleuses.
L’isolation est un point essentiel dans une construction ou une rénovation. A l’heure où l’énergie devient de plus en plus chère et précieuse, il est plus qu’essentiel d’obtenir une bonne isolation d’un bâtiment. L’isolation se réfléchit aussi bien en hiver qu’en été car les canicules deviendront de plus en plus fréquentes. Dans l’idéal, il faut aujourd’hui viser le label maison passive.
Dans notre cas, il sera trop difficile d’obtenir une maison passive en partant d’une ferme et sans isolation extérieure. Pour autant, nous ferons au mieux pour consommer le moins possible de bois de chauffage et d’électricité.
Fibre de la tige de chanvre et la moelle qui deviendra la chènevotte (source : Wikipédia)
Pour le bois de chauffage, nous serons autonome grâce aux forêts que nous possédons avec la ferme. Pour l’électricité, nous essayerons plus tard de travailler sur cet axe. A minima, nous serons connecté au réseau via une société fournissant de l’énergie verte comme Enercoop. Concernant les matériaux pour l’isolation, nous allons utiliser un maximum de matières bio-sourcées comme la laine de bois (40 cm prévu sur le toit). Nous avons aussi regardé Gramitherm qui utilise les fibres d’herbe ou encore le produit d’Emmaüs qui produit La Métisse à partir des vêtements recyclés.
Les murs en pierre
Dans le bâti ancien, il faut prendre en considération les murs anciens, parfois humides. L’humidité chez nous ne posait pas souci, si ce n’est dans l’ancienne étable et un drainage périphérique a permis de régler le problème. Ce type de bâtiment à besoin de respirer, on parle de perspirance dans le jargon technique.
Respiration du mur
L’idée est que les murs puissent respirer tout en rejetant l’excédant d’humidité vers l’extérieur. C’est ce qu’empêche notamment un enduit ciment qui, en rendant étanche le mur extérieur génère des désordres sur les murs tout en abimant les pierres tendres comme le calcaire. Ainsi, cette technique dite du chaux chanvre ou béton de chanvre est de plus en plus utilisée. Cette dernière consiste à effectuer une correction thermique en appliquant une couche de 5 cm environ ou à isoler avec une couche d’environ 15 cm d’épaisseur.
Mur en pierre calcaire piqueté
Le chaux chanvre à la rescousse
Deux techniques sont possibles pour isoler un mur avec du chaux chanvre. La première, manuelle, consiste à créer cette surépaisseur via un mécanisme de banche. Une planche est bloquée à la distance voulue et le chaux chanvre, aussi appelé béton de chanvre est disposé sans trop tasser derrière. En effet, l’idée est de stocker dans cet isolant un maximum d’air. L’autre technique consiste à utiliser une machine qui projette le mélange à même le mur.
Résistance thermique
La conductivité thermique de la chènevotte est annoncée à 0.05 W/m.K. Pour calculer le R (la résistance thermique), il faut diviser l’épaisseur par la conductivité. Ex : 0.15/0.05 soit R = 3. Ce R de 3 n’est pas formidable, on aurait tendance à vouloir mettre R = 5 mais les capacités hygrothermique du chaux chanvre permettent de palier cette faiblesse. Après, il faut savoir que la majorité de la chaleur se perd par le toit et cette isolation sera complétée par une isolation en sarking(isolation extérieur) du toit avec 40 cm d’isolant (R = 10) et le plancher aura quand à lui 200 mm d’un isolant biosource (R = 5).
Le magazine Maison écologique est une excellente lecture pour qui s’intéresse à l’éco-construction et à l’éco-rénovation des bâtiments. C’est dans ces lectures que nous avons découverts le chaux-chanvre et dans le cadre de la rénovation, nous étions allé nous former au musée des maisons comtoises à Nancray lors d’une journée dédiée au chaux-chanvre. Nous avions notamment fait du chaux chanvre banché et c’est ce que nous allons faire dans notre ferme sur certains murs.
Cette technique du chaux chanvre consiste donc à mélanger de la chaux hydraulique NHL 3.5 à de la chènevotte de chanvre. La chènevotte est le corps creux de la tige du chanvre. Le chanvre étant la cousine du cannabis récréatif mais sans la molécule psychotrope.
Le choix du couple chaux/chanvre
Le choix de la chaux et de la chènevotte n’est pas à faire n’importe comment. Il est possible de consulter le document pdf( ici )des couples chaux chanvre validés (qui sont compatibles). De notre côté, et après avoir travaillé avec la chaux NHL 3.5 Nathural blanche de Lafarge, nous sommes contents du produit et allons l’utiliser pour notre isolation. En outre, elle propose un tarif intéressant vu son conditionnement de 35 kg (environ 16-17 € chez les revendeurs de bricolage). Avec cette chaux hydraulique (qui sèche grâce à l’eau), nous avons le choix de deux fabricants de chènevotte. Si on se réfère au pdf dans la catégorie « mur », il est possible d’utiliser La Chanvrière , (marque kanabat) ou Biofibat. Notre fourniture proviendra du site Matériaux Naturels et s’orientera vers la marque Biofibat car nous n’avons pas trouvé en local et le gérant a été très compétitif dans sa proposition. La fiche technique de Biofibat est disponible ici
Le dosage et estimer le volume des matériaux
Pour le volume de chanvre à commander, nous nous sommes basés sur le calculateur du site suivant qui nous dit que pour la chènevotte Biofibat, il faut compter 150 litres par m² de mur sur une épaisseur de 15 cm.
Les sacs de chènevottes se vendent en 200 litres. Les sacs sont compactés. Pour un mètre carré, il faut 150 litres. Ceci nous permet d’obtenir facilement le volume à commander avec un produit en croix. La surface à isoler en chaux chanvre dans notre ferme est estimé par nos architectes à 184m². 64 m² dans le gîte et 120 m² au R+1 et R+2.
Cela nécessite donc un nombre de sacs de chènevotte à commander de 184*150/(200) soit 138 sacs et donc 2.7t de chanvre. Coût du sac : environ 20 € soit environ 2800 € de produit hors livraison. Les sacs sont conditionnés par 40 sur palette. On se retrouverait donc avec presque 4 palettes. Le volume de chaux chanvre est d’environ 30 m3.
Il sera nécessaire de prendre un peu de marge car les murs sont parfois tordus et nécessiteront davantage que 15 cm d’épaisseur pour rendre l’ensemble droit en cohérent.
Biofibat, chènevotte pour le chaux chanvre, idéal pour la chaux Nathural NHL 3.5
Pour le volume de chaux, Lafarge, propose sur son site un pdf donnant des informations et pour un mur, le dosage est le suivant pour la chaux Nathural 35. 1 sac de 20 kg de chènevotte pour 8 seaux de 10 litres de chaux. Le seau est selon nous un excellent outil pour doser de façon homogène les différentes bétonnières.
Et en chaux, combien de sacs pour quel budget ?
Les sacs de Nathural pèsent 35 kilos, attention au dos ! Un sac de chaux de 35 kg contient environ 30 litres de chaux. Si on regarde les préconisations de Lafarge, il faut donc 2 sacs + 3/4 d’un autre sac. Partons sur 3 sacs de 35 kg pour 20 kg de chènevotte pour être large.
Sac de chaux NHL 3.5 Nathural blanche pour le chaux chanvre. (Source : Lafarge)
Si nous avons besoin de 140 sacs de chènevottes, nous aurons donc besoin de 140*2.75 sacs de chaux de 35 kg soit 385 sacs soit 13.4 tonnes de chaux. Nous retiendrons donc un chiffre d’environ 390 sacs pour laisser un peu de marge.
Avec un sac à environ 15-16 €, le budget chaux hydraulique est d’environ 5850€
Dosage chaux chanvre lafarge Nathural 35 NHL
Le matériel
Le matériel est assez simple :
Bétonnière (volumineuse de préférence), nous aurons une bétonnière thermique de 350 l, ce qui permet de malaxer un sac de chènevotte complet.
Règles télescopiques de plaquiste.
Ces règles permettront de bloquer de niveau entre le sol et le plafond les plaques contreplaqué filmé (spécialement fait pour décoffrer).
Truelles, taloches pour les finitions
Gants, lunettes, très important car la chaux, très basique brûle la peau et les yeux
Niveau laser et niveau à bulles pour bien s’aligner
Perceuse, vis inox
Liteaux
La mise en pratique
Piquetage de l’enduit existant
Au préalable, il est nécessaire de piqueter les enduits existants, surtout si ceux-ci sont faits de ciment. Bon courage dans ce cas là ! Nous l’avons fait au burineur et tout s’est très bien passé car nous n’avions pas ou quasiment pas de ciment ! Dépoussiérer et humidifier avant de mettre le chaux chanvre.
Gobetis
Un gobetis peut être nécessaire pour favoriser l’accroche du chaux chanvre. Il s’agit d’un mélange assez liquide de chaux avec du sable 0/3 que l’on projette à la truelle pour faire une sorte de salissure de 3 à 5 mm. Au niveau du dosage, matériaux naturels conseille de mettre 25 kg de chaux NHL2 pour 70 litres de sable et suffisamment d’eau pour que l’application soit efficace.
Poser une ossature bois pour maintenir le chaux chanvre
Ensuite, il faut fixer des liteaux de 4cm de section. 3 à 4 horizontalement puis tous les 60 cm verticalement avec des vis inox.
Disposer le chaux chanvre dans la banche
A partir de là, il est possible de fixer les règles de plaquistes de niveau, plaquer le contreplaqué filmé et venir répartir le chaux chanvre sans trop tasser par couche successive de 60 cm. Il est possible de monter directement en hauteur en montant la plaque de contreplaqué en laissant 10 cm sur la passe précédente. Tout en haut, il faudra finir à la main et à la taloche.
Penser aux réseaux
Il faudra par contre prévoir les réseaux et notamment l’électricité avant de bancher le chaux chanvre. Pour les prises, il existe des matériels pour le banchages béton qui feront parfaitement l’affaire. Il faudra travailler en amont avec électricité, plombier…pour éviter de casser l’isolation !
Le séchage
Le séchage est long et il faut bien aérer au début, j’ai pu lire qu’il fallait compter une semaine par centimètre donc environ 3 mois pour 15 cm avec une chaux NHL. En cas d’utilisation de chaux aérienne, le séchage sera beaucoup plus long.
Finition
La finition n’est pas obligatoire mais si l’on cherche une finition plus claire ou différente, il est possible de poser un enduit chaux sable ou chaux chanvre.
Réussir son mélange chaux chanvre à la bétonnière
C’est à priori un art que de trouver la bonne recette pour éviter les boulettes de chaux. Lafarge indique la marche à suivre
Confection du béton de chanvre à la bétonnière selon Lafarge
C’est par un week-end enneigé que nous avons commencé ces travaux. Les enfants ont profité des 30 cm de neige fraîche pour faire de la luge et des bonhommes de neige.
Paysage enneigé à belle-et-doux, les enfants et parents en profitent pour faire de la luge
Au rez-de-chaussé de la ferme de belle-et-doux, là ou le futur gîte sera créé, nous avons lancé le chantier « suppression des planchers et décaissement du sol« . Le but ici est de retirer le plancher d’origine en épicéa puis de décaisser le sol sur environ 30 à 40 cm si possible. L’idée était de savoir quelle hauteur on pouvait récupérer afin de décider de la méthode d’isolation du sol et de créer à nouveau un plancher. Cette profondeur pourra permettre également de cacher des évacuations d’eau grises (douches, robinets). Les WC proposés étant en toilettes sèches, il n’y aura pas lieu de prévoir de tuyau pour ces eaux noirs.
Avant de nous lancer dans les travaux, nous rangeons les cartons et autres outils suite au montage de deux étagères industrielles.
Première étape : suppression des planches et poutres
Pendant ce temps là, les parents usaient du pied de biche et de la massette. Les planches se retiraient plus au moins facilement mais avec un peu d’huile de coude, tout a été retiré dans la pièce qui accueillera le salon et la salle de douche du gîte. Les planches étaient cloués sur des poutres qui étaient posées sur des pierres et cailloux permettant au sol d’être parfaitement drainé.
Suppression du plancher au pied de biche, Florence se défoule 🙂
On remarque qu’en dessous des planches, les anciens avaient utilisés des copeaux de bois et autres restes de fruits à coques pour isoler du froid le plancher. En dessous de ces copeaux, des pierres et des cailloux compactés maintenant le tout en place.
Notre crainte était que la roche mère soit très vite présente ce qui nous aurait obligé d’user du marteau piqueur de longues heures durant…
Décaisser et encore décaisser !
Après avoir retiré les poutres où les planches étaient clouées, nous trouvons des cailloux et pierres. Beaucoup de cailloux que nous dégageons à la pelle et à la brouette. Au final, après plus de 4 heures de pelletage on y voir plus clair et dans cette pièce, il sera sûrement nécessaire de casser un peu la roche sur un côté de la pièce pour isoler au mieux cette pièce (zone définie avec un ovale rouge ci-dessous).
Après décaissement, la zone en rouge sera probablement à casser au marteau piqueur pour pouvoir isoler.
La pièce du fond est traitée le lendemain. A nouveau, les planches et les poutres sont retirées avant de lancer le décaissement. Après une première longueur de décaissée, il semblerait qu’il y aura aussi suffisamment de profondeur mais cela ne sera certains que lorsque que tout sera décaissé. La fatigue de la veille se faisant sentir, nous reviendrons le week-end d’après pour continuer ! Ici aussi nous avons monté une étagère pour ranger du matériel. Elle sera déplacée ensuite pour finir de tout décaisser. Bref, affaire à suivre !
Le décaissement de la seconde pièce est lancée. 40 cm sont décaissés
Mise à jour : de retour le week-end d’après pour la suite !
Suite à notre premier week-end de décaissement, nous retournons pour en découdre sur la future chambre du gîte. La neige est toujours présente et nous profitons du voyage pour emmener des agglos qui serviront à la création de l’assainissement Aquatiris.
Pièce qui hébergera la future chambre du gîte décaissée, il restera à piquer la roche dans le rectangle rouge de la photo
La pièce est grande 20 m² et nous arrivons à décaisser entre 40 et 50 cm sur les 3/4 de la pièce. Le nombre de brouette de cailloux et roches plus ou moins grosse est importante. Les muscles retrouvent le goût de l’effort.
Ici, aussi prêt de la cave, il faudra faire parler la marteau piqueur pour descendre à environ 40 cm. Nous profitons de la zone pour stocker nos matériaux et outils.
Un trou imposant : une fosse à froid ?
La dernière pièce, qui fera office de cuisine/salle à manger et qui accueillera le poêle se retrouve séparé de son ancien parquet en épicéa massif. Nous pressentions que sous le plancher se cachait un vide et notre étonnamment fut tout de même important lorsque sous le plancher un trou de plus d’1 m par deux de large était découvert.
Un trou impressionnant creusé dans la roche mère par les bâtisseurs : une fosse à froid ?
Nous émettons l’hypothèse que ce trou creuser par les bâtisseurs était une fosse à froid. Comme pour les igloos, cette fosse à froid permet de faire descendre le froid intense dans le trou afin de conserver une air plus chaude dans la pièce à vivre.
Ce trou nous sera en partie utile pour passer l’évacuation des eaux grises vers l’assainissement planté. Ici aussi nous allons devoir décaisser et piquer des roches pour descendre à 40 cm afin de pouvoir isoler. L’isolation devrait à priori se faire à partir d’un matériau recyclant le verre. Il s’agit du Misapor. Environ 30 cm devrait être déposé avant de poser un plancher sur lambourde. Ce travail devrait être effectué par nos soins et nous vous tiendrons bien sûr informé lorsque ce chantier sera ouvert !
Les planches et poutres récupérées seront triées et stockées à l’abri pour une réutilisation ultérieure dans le jardin, sur d’autres projets ou comme allume feu
La suite logique : le marteau piqueur Titan
Le marteau piqueur est une merveilleuse invention mais cela reste un outil fatiguant à utiliser. Heureusement qu’il ne faut pas casser la roche sur les plus de 60 m² du futur gîte.
Avant de passer aux choses sérieuses, une petite dalle en béton non armée a été cassée au marteau piqueur. Puis, le décaissement des pierres, cailloux, ciseaux, terre a pu se lancer à la pelle et à la brouette !
Une dalle béton légère restait à casser et les cailloux et terre à évacuer sur le fond de cette pièce, merci au marteau piqueur
Souvent, la roche se brise « facilement » mais parfois, certaines roches sont extrêmement dures et le marteau piqueur rebondit dessus. Il faut évidemment penser à se protéger les yeux et les oreilles ! Plus tard, j’ai également mis un masque à cartouche dans des zones ou la poussière se manifestait.
La roche est récalcitrante par moment mais d’une manière générale, le marteau piqueur fait son œuvre !
Vidéo de l’utilisation du marteau piqueur Titan sur la roche mère du rez-de-chaussée de la ferme et du futur gîte !
La roche n’est pas toujours simple à casser !
Voici ci-dessous une photo de la pièce terminée qui accueillera le salon et les ballons d’eau chaude. La nuit, je vous assure que vous dormez bien et que les muscles sont heureux de se reposer !
La pièce qui accueillera le salon et la salle de bain est terminée suite au piquetage d’une après-midi
Dans les déblais, nous trouvons beaucoup de cailloux, de terre mais aussi de gros cailloux voir des petits rochers difficilement déplaçables ! Ci-dessous, le volume des cailloux et une partie des déblais. Cela représente sans aucun doute plusieurs tonnes de matériaux. Les pierres seront réutilisées pour créer des murs extérieurs.
Les quelques rochers récupérés lors du décaissement du sol du rez de chaussée !
La suite et fin du marteau piqueur et du décaissement
Il nous aura fallu encore deux ou trois sessions de marteau piqueur et de décaissement pour venir à bout des roches, cailloux, poussière… Le marteau Titan fait bien le travail mais une pièce tenant le burin s’est cassé et la pièce uniquement trouvable en chine mettant un mois à arriver, nous avons fait l’acquisition d’un matériel similaire de la marque Mac Allister. Avec une puissance de 50 joules et 1600 coups par minutes, il a permis de terminer le travail. Quant au Titan, la pièce commandée, nous pourrons le réparer pour le donner ou le vendre.
La roche est venue à bout d’une pièce du marteau piqueur Titan
En tout nous avons donc évacuer environ 20 mètres cubes de cailloux, roches, terre… !
La reconstruction et l’isolation du sol
Lorsque tout sera à environ – 40 cm, il sera ajouté de 5 à 10 cm de cailloux concassé que nous compacterons avec une plaque vibrante. Si jamais il y a de l’humidité, il faudra prévoir de drainer ou de partir sur une autres solution.
L’isolation du sol par le produit Misapor
Nous ajouterons environ 30 cm de Misapor. C’est un produit issu du recyclage du verre. Cela ressemble à un cailloux poreux. Très drainant et léger, il est tout à fait recommander dans le cas de rénovation comme la notre. Nous sommes en effet sur la roche/terre et nous souhaitons éviter la mise en place d’une dalle. Pour 30 cm d’épaisseur finale, il faut compter 39 cm de vrac. Le produit se tasse donc à la plaque vibrante de 80 kg par couche successive de 30 cm maximum. Le gros avantage du produit est qu’il est très drainant et possède un bilan carbone excellent.
Misapor : source : misapor.ch
La conductivité thermique du Misapor est annoncé à 0.093 W/m.K. Pour calculer le R (la résistance thermique), il faut diviser l’épaisseur par la conductivité. Ex : 0.30/0.093 = R = 3.23.
Au niveau du volume,nous avons environ 50 m² à isoler dans le gîte soit pour une épaisseur de 39 cm brute et finale de 30 cm. Le calcul est donc de 0.39*50 soit 19.5 mètres cubes. Le MISAPOR est vendu par 2 ou 3 m3 soit 10 bigs bags à commander et à livrer !
9,75
Épaisseur de MISAPOR brute et tassée. Source : pdf MISAPOR
Une fois le Misapor en place, bien tassé et de niveaux, nous poserons un fermasol sur lequel nous ajouterons une isolation phonique et un parquet flottant. Dans la salle de bain, il faudra trouver un parquet flottant fait pour les lieux humides ou un carrelage sympathique.
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