Dans la grange, nous avons prévu une partie mezzanine, un peu notre nid d’aigle à nous. L’idée était de profiter de la hauteur disponible pour créer une chambre pour les parents ainsi qu’un accès aérien et un filet suspendu pour se détendre.
C’est chose (presque) faite après la mise en œuvre par les charpentiers tout récemment de solives de la même section que les autres planchers.
Ci-dessus, on observe donc la mezzanine qui recevra la chambre des parents. En dessus, il est prévu de cloisonner pour créer sur le fond un bureau et devant une buanderie et un wc (toilette sèche separett).
Pour y accéder, 4 solives ont été ajoutées pour connecter l’autre partie surélevée de la grange qui sera le salon.
La largeur sera confortable, un petit escalier de 3 marches sera nécessaire. Les demi-niveaux sont un peu partout dans cette maison et c’est aussi cela qui nous a séduit et nous avons décider de les conserver.
Vous constatez peut être qu’à gauche du passage se trouve un gros trou. Ce trou sera comblé par un filet de catamran. L’idée est de garder en luminosité et de se détendre. Avouez que lire, le tout avec une vue sur la nature par le outeau vitré c’est tentant non ?
Il restera à poser l’OSB 22 mm sur un isolant phonique mais ça nous avons faire (cf. article sur les planchers) ! A voir par contre si nous isolons phoniquement cette mezzanine ou si nous gardons la vue sur les solives. Je pense que cela pourrait être hybride, l’accès pourrait rester sans isolation et le reste isolé. Bien-sûr, nous viendrons par la suite créer un garde corps pour la passerelle et là où cela sera nécessaire.
Pose de l’OSB le 3 décembre 2023
Par un week-end froid et enneigé, nous avons profité de la récente fermeture des fenêtres de la maison pour travailler à l’intérieur. Sans chauffage, alors qu’il faisait -12 le matin, à l’intérieur l’eau ne gelait pas. Nous étions donc au dessus de 0, merci l’isolation du toit avec ses 40 cm de laine de bois, aux fenêtres et à l’isolation du sas d’entrée !
Nous avons donc coupé et vissé l’OSB 3 22mm sur les solives récemment posées. La passerelle permettra d’accéder au filet et à une future chambre en hauteur ! Pour une découpe parfaite sur les côtés, nous avons posés l’OSB avec de la marge sur les cotés et via une grande règle et une scie circulaire nous avons faire les découpes d’une seule traite. Les rendu est top !
Vue du dessous
La place du futur filet
Et enfin, une petite vidéo pour se rendre compte du résultat !
Florence & Loïc pour le gîte de belle-et-doux, gîte du haut-jura à Belleydoux.
Suite à la démolition des anciens planchers d’origine de la ferme (voir article via ce lien), les charpentiers sont intervenus pour poser les nouvelles solives. Ces solives en sapin du haut jura ont été rabotées sur les 4 faces. Le bois est bien sec et les dimensions sont imposantes. Les solives font 240mm d’épaisseur par 120 mm de largeur. La pose entre solive varie entre 40 cm et un peu moins de 50 cm soit une entraxe d’environ 55 cm maximum. La charge maximale possible ne sera jamais atteinte.
Ci-dessous, la photo nous montre l’entrée de la grange après le passage du sas d’entrée. On y voit les nouvelles solives avec quelques planches d’OSB 22 mm posées rapidement pour pouvoir travailler en sécurité. En premier plan, la tondeuse Kiva permet de se donner une idée de l’échelle de la surface, nous ne manquerons pas d’espace !
A gauche se trouvera donc la cuisine avec la cuisinière bouilleur à bois. A droite une buanderie,des toilettes sèches et un bureau. Au fond, les chambres et la salle de bain. Et la mezzanine du fond sera le salon. Une autre mezzanine devrait être créée au dessus du du bureau (sur la droite de la photo donc mais en hauteur).
Pour rappel suite à la démolition des planchers par nos soins, la ferme ressemblait davantage à ça :
Quelques autres photos des belles solives :
Petit zoom en face du outeau ci-dessous, on remarque que la pose s’est effectuée sur la gauche avec une pose sur le mur de refend et à droite via la pose d’une muralière. Une muralière est une solive fixée au mur pour ensuite supporter la charge des solives qui porteront le plancher. En premier plan à droite, une ouverture est réalisée pour le futur escalier qui descendra vers la SDB et les deux chambres.
Vu du dessous depuis la pièce d’entrée du futur gîte. Vous remarquez la présence du poêle à bois et du Misapor au sol. Ici aussi les charpentiers ont choisi de poser des muralières. Je vous propose aussi un avant/après ! Regardez l’espace entre solive.
Pose de l’OSB – théorie
Cet été, lors de nos congés, nous allons (entre autres chantiers), poser l’OSB 3 de 22 mm d’épaisseur sur ces belles solives pour fermer le plancher et ainsi découvrir la surface brute du projet tout en ayant un sol droit et solide ! Cette pose de l’OSB s’effectuera sur une bande résiliente en laine de bois de la marque Steico, (Steico Soundtrip). Les panneaux d’OSB seront collés par de la colle à bois et vissés sur les solives par des vis spécifiques. Le panneau doit reposer sur 3 solives minimum.
Au niveau du vissage, le fabricant de l’OSB (Swiss Krono, made in France et sans formaldéhyde ajouté), recommande une vis tous les 15 cm en bout de panneau et de 30 cm sur les côtés. Les vis doivent être posées à 10 mm du bord environ. cf pdf ici
Les dimensions des panneaux sont de 250*67.5 cm. L’idéal est que les extrémités du panneau soient posées au milieu des solives.
Cela ne sera sans doute pas toujours le cas et pour ne pas faire de chutes, lorsque nous arriverons au milieu de deux solives et vu que nos panneaux sont rainurés languettes, nous pourrons venir visser et coller un morceau d’OSB en dessous.
Si nous arrivons proche d’un solive il est aussi probable que nous vissions un morceau de solive sur celle existante pour arriver sur du solide.
Le fabricant lui recommande de découper à la solive et jointer avec un jour de 2 mm. Pour limiter les coûts car l’OSB coute cher de nos jours, nous n’utiliserons pas cette méthode mais la méthode décrite précédemment. Ce choix a été fait suite au visionnage de la vidéo de la rénovation concernant l’OSB de la chaîne « Les Jérômes » que nous recommandons très fortement. J’en profite pour les remercier de leurs partages.
Vidéo d’inspiration par « Les Jérômes »
Le chantier OSB – pose
La pose de l’OSB a pu démarrer après pas mal de travaux ! En effet, après une visite sur le chantier avec notre architecte, il s’est avéré que des travaux préparatoires étaient nécessaire.
Scellement des muralières
Les charpentiers ont surtout utilisé la méthode de la pose de muralière pour poser les solives. En bout de muralière un trou est souvent créé dans le mur afin de supporter la charge du plancher. Nous pensions naïvement que les charpentiers s’occuperaient de boucher ces trous mais il n’en était rien. Nous avons donc malaxer un mortier chaux sable. 1 seau de chaux pour 3 de sable. Nous avons ensuite rempli au mieux les trous avec ce ciment de chaux et des cailloux de la maison. Une muralière était très limite en longueur dans le mur, nous avons même dû ouvrir un plus gros trou pour pouvoir y glisser une grosse pierre dépassant du mur appelée un corbeau. Le solivage était plutôt très bien réalisé mais 2 ou 3 détails étaient plutôt limites et nous avons du intervenir pour corriger le tir. A 1000 € TTC du m3 posé et sachant que 12 m3 ont été posé, cela peut être parfois un peu rageant !
Pose d’entretoises, arase et isolation d’un mur de refend avec des granulés de liège
Après les scellements, nous voici sur le mur de refend entre la cuisine et la salle à manger. Ici, les charpentiers ont décidé de réduire un peu la hauteur du mur pour poser sur cales les solives. Pour isoler ce mur et faire tenir sa tête nous devions intervenir.
Tout d’abord, il fallait poser des entretoises entre les solives afin de bloquer les solives entre elles et entre les extrémités. Pour cela, nous avons coupés des bastaing de 60 mm d’épaisseur afin de rigidifier solidement le tout. La fixation s’est effectuée avec des vis 120 mm lardées (c’est à dire visser sur le côté).
Ensuite, nous avons coffré les côtés avec des planches et de l’OSB pour pouvoir plus tard venir faire une arase en chaux sable. Cette arase permet de stabiliser la tête de mur. Nous avons également repris un poteau de charpente qui était plus trop maintenu.
Par dessus et pour isoler l’énorme point thermique que représente le mur de refend donnant vers l’étable, nous avons rempli le coffrage de liège concassé de 4 à 10 mm issu de recyclage de bouchons. Excellent isolant, imputrescible et facile de mise en œuvre dans ce cas car il y avait parfois de petit interstices à combler !
Nous avons également profité de la phase de coffrage/chaux pour faire l’arase du mur se prolongeant ainsi qu’un seuil passant d’une pièce plus basse à l’autre. Le tout en chaux/sable. L’isolation ici sera effectuée plus tard via un coffre en bois rempli de liège sur lequel un mur en ossature bois sera construit pour cloisonner la pièce.
Puis pour isoler entre les muralières et les murs, nous avons dans la partie dans l’ancienne étable décidé de poser du chaux/chanvre afin de bloquer l’accès à de possible rongeurs dans la laine de bois qui sera posée entre solives. Pour les autres pièces, nous posons et fourrons de la laine de bois. Idem en bout de solives même au dessus de l’étable car le chaux chanvre vient bloquer les potentiels intrus.
Pose de linteaux bois
En dessous, dans la partie gîte, nous devions poser des linteaux bois diamètres 15X15 cm pour soutenir les murs au dessus des portes intérieure. Les ouvertures extérieures (porte et fenêtres) ayants déjà été traitées en ciment de béton par le maçon. Le linteau n’a repris que la moitié du mur, là ou les anciennes portes, enfin bloc porte massif servaient aussi de linteau. Il faut évidemment faire attention lors de ce processus, les pierres tiennent bien mais sont montées à la chaux/terre et la fibration tend à les décoller. Nous démontons sagement au burin/marteau et mettons des étais au besoin. Mais vu que nous démolissons qu’une moitié le danger est très amoindri.
Le second linteau donnant entre la chambre et la sdb a été moins simple car la muralière bouchait l’accès. Nous avons du démonter par dessus plus haut que nécessaire pour pouvoir glisser le linteau avant de remonter le mur. Tout s’est finalement bien passé mais sans quelques difficultés. Il aurait fallu anticiper cet acte et nous avions prévenu notre architecte par mail et n’avons eu aucun retour et entre temps les muralières étaient fixées…
Enfin, la pose de l’OSB a pu commencer !
L’OSB est relativement simple à poser, il s’agit au début de bien partir droit et pour cela nous avons utilisé un laser. Attention, les murs n’étant pas droits, nous avons optimisés le tracé afin d’être au plus proche du mur sur la longueur. Évidemment, les panneaux d’OSB en 22 mm sont posés perpendiculairement aux solives et sont vissées toutes les 15 cm à l’aide de vis de 70 mm et qui ont l’avantage d’être non filetées sur les 25 premiers mm ce qui permet de bien tirer la plaque. Les plaques sont également collées entre elles à l’aide de colle à bois.
L’avantage c’est qu’enfin nous voyons un avancement rapide, après tant de travaux préparatoires c’est une victoire que nous apprécions.
Après la rénovation de la charpente, les différents planchers devaient être repris du fait de leur âge avancé, de l’entraxe trop large et des niveaux pas vraiment droits. Avant la reconstruction, partie que nous laissons à l’équipe de charpentiers de Koesio, nous nous sommes réservés la démolition. C’est en effet quelque chose que nous allons pouvoir gérer à coup de tronçonneuse notamment ! Niveau équipement, nous avons également l’aide du palan, qui nous permettra de descendre en douceur les poutres les plus lourdes et de l’échafaudage en aluminium pour être à la bonne hauteur.
La vétusté des planchers ne nous permettait pas de les garder et nous allons donc les démolir et garder le maximum des poutres qui pourraient être utilisées sur un autre projet. Pour les planches en épicéa, elles sont en fin de vie et nous allons tout de même les garder pour les valoriser dans un poêle à bois lors des journées froides !*
Au delà de démolir, il faudra également sortir les matériaux que nous avions stockés, à savoir :
La laine de bois en 200 mm
La chènevotte
OSB 18 et 22 mm…
Le tout sera stocké sous bâche en attendant que les charpentiers récréer le plancher. De notre côté, nous occuperons de visser les plaques d’OSB 22 mm que nous isolerons phoniquement sur les solives mais aussi entre l’OSB et le futur parquet massif.
Composition des futurs planchers
Entre les solives, une laine de bois de 200 mm sera posée et pour casser les ponts thermiques des solives, une laine de bois rigide sera ajouté sur 80-100 mm. Enfin, une plaque de plâtre ou OSB (étable) viendra achever le complexe de l’isolation phonique et thermique sur le plafond du gîte et de l’ancienne étable.
Le traitement sera un peu différent pour un plancher situé au dessus d’un local non chauffé ou chauffé. Les différentes couches de matériaux sont explicités ci-dessous :
Travaux de démolition
Les travaux de démolitions ont eu lieu les trois premiers week-end de mai. Il y avait du travail car les planchers représentaient un surface d’environ 130 m². Notre meilleur allié est le pied de biche pour démonter les planches et ensuite la tronçonneuse pour découper les ancienne solives. Si ces dernières peuvent se démonter/désolidariser du mur, nous le faisons. Et pour les poutres trop lourdes, nous avons le palan à disposition qui peut s’attacher à la charpente pour descendre en douceur ces dernières.
Chantier
Le chantier s’est déroulé sur les trois premiers week-end de mai, merci aux jours fériés. Le travail a pas mal consisté dans un premier temps à déplacer des matériaux et matériels avant de pouvoir démonter les planchers. Nous avons commencé par celui de la mezzanine visible ci-dessous :
Il avait été construit pour stocker du foin et les planches vieillissantes ne donnaient pas confiance. D’un côté (au fond de la photo), il avait été refait et plus solide. De ce côté, nous avons utilisé le palan pour descendre les poutre. A gauche de la photo les poutres légères étaient espacées de plus d’un mètre. Dans les deux cas j’ai travaillé attaché sur une poutre de la charpente à l’aide d’un harnais.
Le résultat visible ci-dessous est satisfaisant et offre une vue sur la charpente rénovée et l’ouverture sur le pignon plein ouest. Le mur de refend entre les deux pièces va disparaître plus tard pour pouvoir créer la salle de bain au milieu des deux pièces qui deviendront des chambres.
Second week-end : chambres, salle de jeu et sortie de matériaux
Le second week-end, qui était un week-end classique, nous avons démontés les planchers des deux futures chambres et de la salle de bain ainsi que celui de la future salle de jeu qui deviendra peut être finalement une salle à manger.
Mais avant il a fallu déplacer des dizaines de paquets de laine de bois 200 mm. Un peu plus de 100 m² ça en fait des paquets ! Ils seront utilisés pour isoler les futurs planchers reconstruits. Nous avons du déplacer aussi quelques paquets de chènevotte et les paquets pèsent 20 kilos. Pour optimiser l’évacuation à l’extérieur de la maison, nous avons utilisé notre grande échelle et avons scotché une bâche dessus pour créer un toboggan géant entre la grange et l’extérieur. La prochaine fois que nous déplacerons la laine de bois, ce sera pour l’appliquer entre les solives !
Quelques photos de l’avant/après
Future salle de jeu ou salle à manger donnant au dessus de la future salle de bain du gîte
Future chambre et salle de bain (le mur au centre sera démoli)
Autre chambre
La laine de bois bâchée et sur palette
Autour de la maison, cela commence a être un peu le bazar mais tout redeviendra plus agréable visuellement dès que les planchers seront posés, nous pourrons organiser un grand rangement !
Troisième week-end de mai
Le pont de l’ascension a été consacré au démontage de la partie cuisine/entrée. Nous avons également profité du beau temps pour planter les patates au jardin 🙂
L’ensemble des planchers bois de la ferme démontés !
Les poutres sont stockées et seront peut être réutilisées par les charpentiers qui viendront poser les nouvelles solives. Quant aux planches, elle finiront dans le poêles, c’est idéal pour le petit bois. De notre côté nous nous attellerons à poser l’OSB sur une bande résiliente en laine de bois (Steico soundstrip) afin de limiter la propagation des bruits de pas et autres.
Conclusion du chantier
Le démontage du plancher n’est pas un chantier à prendre à la légère, cela représente un travail important. D’autant plus de notre côté car nous avons dû évacuer beaucoup de matériaux stockés avant de pouvoir démolir. Au delà de cet aspect il faut veiller également à sa sécurité car entre la tronçonneuse et la hauteur, les grosses poutres qui tombent, un accident est vite arrivé. On a toujours veillé à bien réfléchir avant d’agir et à attacher celui qui tronçonnait les poutres. L’aide d’un palan a été parfois très utile. Nous avons hâte de voir les nouvelles solives arriver afin de poser l’OSB (article ici) et découvrir la ferme sous un nouvel œil. Des planchers solides et droits vont vraiment changer la donne !
Entre temps, la couverture avance et la zinguerie fait son apparition.
C’est par un week-end enneigé que nous avons commencé ces travaux. Les enfants ont profité des 30 cm de neige fraîche pour faire de la luge et des bonhommes de neige.
Paysage enneigé à belle-et-doux, les enfants et parents en profitent pour faire de la luge
Au rez-de-chaussé de la ferme de belle-et-doux, là ou le futur gîte sera créé, nous avons lancé le chantier « suppression des planchers et décaissement du sol« . Le but ici est de retirer le plancher d’origine en épicéa puis de décaisser le sol sur environ 30 à 40 cm si possible. L’idée était de savoir quelle hauteur on pouvait récupérer afin de décider de la méthode d’isolation du sol et de créer à nouveau un plancher. Cette profondeur pourra permettre également de cacher des évacuations d’eau grises (douches, robinets). Les WC proposés étant en toilettes sèches, il n’y aura pas lieu de prévoir de tuyau pour ces eaux noirs.
Avant de nous lancer dans les travaux, nous rangeons les cartons et autres outils suite au montage de deux étagères industrielles.
Première étape : suppression des planches et poutres
Pendant ce temps là, les parents usaient du pied de biche et de la massette. Les planches se retiraient plus au moins facilement mais avec un peu d’huile de coude, tout a été retiré dans la pièce qui accueillera le salon et la salle de douche du gîte. Les planches étaient cloués sur des poutres qui étaient posées sur des pierres et cailloux permettant au sol d’être parfaitement drainé.
Suppression du plancher au pied de biche, Florence se défoule 🙂
On remarque qu’en dessous des planches, les anciens avaient utilisés des copeaux de bois et autres restes de fruits à coques pour isoler du froid le plancher. En dessous de ces copeaux, des pierres et des cailloux compactés maintenant le tout en place.
Notre crainte était que la roche mère soit très vite présente ce qui nous aurait obligé d’user du marteau piqueur de longues heures durant…
Décaisser et encore décaisser !
Après avoir retiré les poutres où les planches étaient clouées, nous trouvons des cailloux et pierres. Beaucoup de cailloux que nous dégageons à la pelle et à la brouette. Au final, après plus de 4 heures de pelletage on y voir plus clair et dans cette pièce, il sera sûrement nécessaire de casser un peu la roche sur un côté de la pièce pour isoler au mieux cette pièce (zone définie avec un ovale rouge ci-dessous).
Après décaissement, la zone en rouge sera probablement à casser au marteau piqueur pour pouvoir isoler.
La pièce du fond est traitée le lendemain. A nouveau, les planches et les poutres sont retirées avant de lancer le décaissement. Après une première longueur de décaissée, il semblerait qu’il y aura aussi suffisamment de profondeur mais cela ne sera certains que lorsque que tout sera décaissé. La fatigue de la veille se faisant sentir, nous reviendrons le week-end d’après pour continuer ! Ici aussi nous avons monté une étagère pour ranger du matériel. Elle sera déplacée ensuite pour finir de tout décaisser. Bref, affaire à suivre !
Le décaissement de la seconde pièce est lancée. 40 cm sont décaissés
Mise à jour : de retour le week-end d’après pour la suite !
Suite à notre premier week-end de décaissement, nous retournons pour en découdre sur la future chambre du gîte. La neige est toujours présente et nous profitons du voyage pour emmener des agglos qui serviront à la création de l’assainissement Aquatiris.
Pièce qui hébergera la future chambre du gîte décaissée, il restera à piquer la roche dans le rectangle rouge de la photo
La pièce est grande 20 m² et nous arrivons à décaisser entre 40 et 50 cm sur les 3/4 de la pièce. Le nombre de brouette de cailloux et roches plus ou moins grosse est importante. Les muscles retrouvent le goût de l’effort.
Ici, aussi prêt de la cave, il faudra faire parler la marteau piqueur pour descendre à environ 40 cm. Nous profitons de la zone pour stocker nos matériaux et outils.
Un trou imposant : une fosse à froid ?
La dernière pièce, qui fera office de cuisine/salle à manger et qui accueillera le poêle se retrouve séparé de son ancien parquet en épicéa massif. Nous pressentions que sous le plancher se cachait un vide et notre étonnamment fut tout de même important lorsque sous le plancher un trou de plus d’1 m par deux de large était découvert.
Un trou impressionnant creusé dans la roche mère par les bâtisseurs : une fosse à froid ?
Nous émettons l’hypothèse que ce trou creuser par les bâtisseurs était une fosse à froid. Comme pour les igloos, cette fosse à froid permet de faire descendre le froid intense dans le trou afin de conserver une air plus chaude dans la pièce à vivre.
Ce trou nous sera en partie utile pour passer l’évacuation des eaux grises vers l’assainissement planté. Ici aussi nous allons devoir décaisser et piquer des roches pour descendre à 40 cm afin de pouvoir isoler. L’isolation devrait à priori se faire à partir d’un matériau recyclant le verre. Il s’agit du Misapor. Environ 30 cm devrait être déposé avant de poser un plancher sur lambourde. Ce travail devrait être effectué par nos soins et nous vous tiendrons bien sûr informé lorsque ce chantier sera ouvert !
Les planches et poutres récupérées seront triées et stockées à l’abri pour une réutilisation ultérieure dans le jardin, sur d’autres projets ou comme allume feu
La suite logique : le marteau piqueur Titan
Le marteau piqueur est une merveilleuse invention mais cela reste un outil fatiguant à utiliser. Heureusement qu’il ne faut pas casser la roche sur les plus de 60 m² du futur gîte.
Avant de passer aux choses sérieuses, une petite dalle en béton non armée a été cassée au marteau piqueur. Puis, le décaissement des pierres, cailloux, ciseaux, terre a pu se lancer à la pelle et à la brouette !
Une dalle béton légère restait à casser et les cailloux et terre à évacuer sur le fond de cette pièce, merci au marteau piqueur
Souvent, la roche se brise « facilement » mais parfois, certaines roches sont extrêmement dures et le marteau piqueur rebondit dessus. Il faut évidemment penser à se protéger les yeux et les oreilles ! Plus tard, j’ai également mis un masque à cartouche dans des zones ou la poussière se manifestait.
La roche est récalcitrante par moment mais d’une manière générale, le marteau piqueur fait son œuvre !
Vidéo de l’utilisation du marteau piqueur Titan sur la roche mère du rez-de-chaussée de la ferme et du futur gîte !
La roche n’est pas toujours simple à casser !
Voici ci-dessous une photo de la pièce terminée qui accueillera le salon et la salle de bain et son wc en toilette sèches ventilées. La nuit, je vous assure que vous dormez bien et que les muscles sont heureux de se reposer !
La pièce qui accueillera le salon et la salle de bain est terminée suite au piquetage d’une après-midi
Dans les déblais, nous trouvons beaucoup de cailloux, de terre mais aussi de gros cailloux voir des petits rochers difficilement déplaçables ! Ci-dessous, le volume des cailloux et une partie des déblais. Cela représente sans aucun doute plusieurs tonnes de matériaux. Les pierres seront réutilisées pour créer des murs extérieurs.
Les quelques rochers récupérés lors du décaissement du sol du rez de chaussée !
La suite et fin du marteau piqueur et du décaissement
Il nous aura fallu encore deux ou trois sessions de marteau piqueur et de décaissement pour venir à bout des roches, cailloux, poussière… Le marteau Titan fait bien le travail mais une pièce tenant le burin s’est cassé et la pièce uniquement trouvable en chine mettant un mois à arriver, nous avons fait l’acquisition d’un matériel similaire de la marque Mac Allister. Avec une puissance de 50 joules et 1600 coups par minutes, il a permis de terminer le travail. Quant au Titan, la pièce commandée, nous pourrons le réparer pour le donner ou le vendre.
La roche est venue à bout d’une pièce du marteau piqueur Titan
En tout nous avons donc évacuer environ 20 mètres cubes de cailloux, roches, terre… !
La reconstruction et l’isolation du sol
Lorsque tout sera à environ – 40 cm, il sera ajouté de 5 à 10 cm de cailloux concassé que nous compacterons avec une plaque vibrante. Si jamais il y a de l’humidité, il faudra prévoir de drainer ou de partir sur une autres solution.
L’isolation du sol par le produit Misapor
Nous ajouterons environ 30 cm de Misapor. C’est un produit issu du recyclage du verre. Cela ressemble à un cailloux poreux. Très drainant et léger, il est tout à fait recommander dans le cas de rénovation comme la notre. Nous sommes en effet sur la roche/terre et nous souhaitons éviter la mise en place d’une dalle. Pour 30 cm d’épaisseur finale, il faut compter 39 cm de vrac. Le produit se tasse donc à la plaque vibrante de 80 kg par couche successive de 30 cm maximum. Le gros avantage du produit est qu’il est très drainant et possède un bilan carbone excellent.
Misapor : source : misapor.ch
La conductivité thermique du Misapor est annoncé à 0.093 W/m.K. Pour calculer le R (la résistance thermique), il faut diviser l’épaisseur par la conductivité. Ex : 0.30/0.093 = R = 3.23.
Au niveau du volume,nous avons environ 50 m² à isoler dans le gîte soit pour une épaisseur de 39 cm brute et finale de 30 cm. Le calcul est donc de 0.39*50 soit 19.5 mètres cubes. Le MISAPOR est vendu par 2 ou 3 m3 soit 10 bigs bags à commander et à livrer !
9,75
Épaisseur de MISAPOR brute et tassée. Source : pdf MISAPOR
Une fois le Misapor en place, bien tassé et de niveaux, nous poserons un fermasol sur lequel nous ajouterons une isolation phonique et un parquet flottant. Dans la salle de bain, il faudra trouver un parquet flottant fait pour les lieux humides ou un carrelage sympathique.
Le plancher de l’ancienne étable est totalement à refaire. Il sera en outre rabaissé pour gagner de l’espace de notre maison qui sera construite pour partie dans l’ancienne grange et dans l’ancienne habitation. Nous avons donc procédé à l’enlèvement des planches puis des solives. Le tout a été enlevé assez facilement tout car il y avait peu de clous. Les bonnes planches ont été conservées et les solives ont été réutilisées pour créer des contours aux jardins. Le reste est parti à la déchèterie lorsqu’il y avait par exemple trop de clous ou était trop pourri.
En enlevant les planches, je m’aperçois qu’elles avaient des languettes pour bien se tenir entre elles mais la languette mâle était composé d’un petit bout de planche fine c’est tout bonnement fabuleux !
Cela me fait alors penser aux plinthes qui étaient fixées au mur via des chevilles en morceau de bois de plusieurs centimètres et que nous avons retirés lors du piquetage des enduits chaux existants.
L’étable dans son jus, on remarque les anciennes mangeoires et l’échelle permettant de distribuer le foin aux vaches
Le sol en épaisses planches de bois a été retiré et ces planches réutilisées pour le jardin également.
Utilisation des anciennes solives et planches pour démarquer les jardins de belle-et-doux
Il faudra également penser à re-maçonner quelques pierres et nous trions celles tombées en vue de ce projet. Ici, dans l’ancienne étable l’humidité est un problème qui sera géré par un décaissement du sol naturel dehors et la pose d’un drain routier par la société AATP.
AATP s’occupera également de créer un chemin d’accès en même temps de cette partie.
La première partie est enlevée et l’espace créé est incroyable. Nous sommes alors en fin de journée et la lumière passe par le rond de la grange orientée plein ouest. Ceci renforce le sentiment de devoir absolument ouvrir ce pignon avec une grande fenêtre pour profiter de la vue et de la chaleur naturelle !
Les enfants aiment prêter main forte mais il faut avant tout veiller à leur sécurité
La seconde partie du plancher sera enlevé et renforcé pour pouvoir supporter le futur poêle à bois bouilleur qui chauffera la maison. Ce dernier pèsera sans doute environ 300 à 400 kilos, il faudra donc que tout soit bien solide ! Pour information, ce poêle fera également cuisinière à bois et se verra ajouté un four et des plaques électriques et/ou gaz. Il est dit étanche (indispensable pour la VMC double flux qui sera installé) et permettra également de chauffer l’eau sanitaire et/ou quelques radiateurs.
Le caillebotis en bois a été supprimé
En nettoyant, nous remarquons que sur le côté droit, un petit canal a été créé pour évacuer l’urine des animaux. Les anciens avaient à la fois une volonté incroyable de construire une maison ici et de ce type mais avant surtout des compétences et un bon sens fabuleux.
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