Je suis venu à Belleydoux pour rencontrer le technicien qui va s’occuper de la mise en place du coffret électrique définitif. Vu la distance, entre la route et la maison l’installation sera du type 2. Le compteur sera donc à l’extérieur et à l’intérieur un disjoncteur principal sera posé par l’électricien. Bon l’électricien n’est pas encore intervenu dans la maison mais cela ne saurait tarder. Il attendait la mise en hors d’air hors d’eau. Pour le hors d’eau, je vous renvoie sur l’article du toit mais pour le hors d’air, il fallait attendre les fenêtres et c’est justement en cours (article à venir) !
Pour un petit avant goût voici une photo des fenêtres bois alu triple vitrage
Quoi qu’il en soit, il fallait venir, et j’en ai profité pour apporter du matériel pour renforcer l’ossature bois du sas d’entrée, de la paille et des plantes (oui comme chaque année :D). Pour le retour, j’ai profité également pour charger la remorque pour faire un tour à la déchetterie et pour faire réviser la fraise à neige Honda et la tondeuse débroussailleuse Kiva.
Après quelques orages en septembre et un arrosage manuel nécessaire , quasiment aucune goute d’au n’est tombée sur octobre. Heureusement, les nuits sont fraîches mais les journées restent anormalement chaudes. Les plantes souffrent et j’ai du rester le soir pour arroser manuellement. C’est plutôt improbable que dans le haut jura, la pluie ne soit pas déjà là en cette saison. J’en ai fait une petite vidéo disponible ci-dessous ou je dis tout mon étonnement de cette météo extrême pour la saison. Espérons une année pluvieuse pour 2024 car à ce rythme là les forêts jurassiennes ne seront plus les mêmes et ne parlons pas des ressources en eau…La cuve d’eau de pluie de 10 m3 est maintenant branchée à la maison et heureusement ! Une seconde viendra probablement la compléter rapidement…
J’en profite également pour vous montrer les premières pommes d’un de nos pommiers du Kazakhstan (Malus Siversii). Petites mais très bonnes !
Arrosage du verger en octobre dans le haut jura (vidéo)
Pour information et vu que nous sommes en sécheresse, il est important de savoir nous utilisons jamais l’eau du réseau. L’eau est pompée dans une cuve d’eau de pluie béton de 10 m3 de contenance alimentée par l’ensemble du toit de la ferme. (240 m² de toiture environ 150 m² au sol soit un potentiel de 150 m3 dans le jura). D’ailleurs pour faire de la chaux, du béton, laver les outils etc, nous utilisons toujours l’eau de pluie !
Erratum : Je me suis trompé parfois sur les vidéos ou dans des articles par rapport au volume potentiel d’eau de pluie. En effet, il faut bien utiliser la surface au sol de la maison (env. 150m²) et non des deux pans de toit cumulés qui eux sont de 240 m2.
La saison dernière, nous avons plantés avec Florence et les enfants beaucoup de d’arbres fruitiers pour démarrer notre forêt gourmande. Nous disposions de belles parcelles autour de la ferme. Ces parcelles orientées Sud ont donc la joie de faire pousser pommiers, poiriers, pruniers, noyers…
Création d’une haie fruitière
Cette année, nous avons fait l’acquisition de parcelles à nos voisins pour faciliter notre chemin d’accès et permettant de créer un terrain d’un peu plus d’un hectare autour de la ferme. Qui dit place disponible dit plantation. Courant novembre, après une commande d’environ 80 arbustes fruitiers à la pépinière Quissac qui offre des plants de qualités. L’idée était de planter une haie fruitière tout en haut de notre terrain pour faire venir d’autres fruits, nottamment beaucoup de noisetiers. Le fait de créer cette haie devrait permettre de bloquer le froid du nord qui descend de la montage tout en créant un corridor écologique pour faciliter les déplacements des animaux sur le terrain.
Nous avons également plantés une vingtaine de pieds de vignes résistantes aux maladies suite à la perte de jeunes plants à cause des gels tardifs de cette année 2021 et quelques fruitiers spéciaux comme un pommier aux fruits rouge « Rotter mond », un pommier Patte de loup et deux hybrides , Pyrocydonia danieli (hybride poire coin) et Pommier Reinette de Bergamothe (hybride pomme poire). Nous allons également ajouter deux Pluots, qui sont des hybrides entre l’abricot de la prune !
Les fruitiers hybrides sont des particularités intéressantes mais évidemment, nous misons surtout sur les arbres classiques avec des bonnes durées de conservation (pomme, poire, prune…) pour assurer une bonne autonomie alimentaire.
Liste des plantations 2021-2022
Vous trouverez la liste des plantes sur un fichier en ligne librement consultable :
Finalisation du verger « grands arbres fruitiers »
Fin novembre et comme le dicton nous le rappelle » A la sainte Catherine, tout bois prend racine », nous avons planté une vingtaine d’arbres fruitiers « classiques » sur la parcelle 619 que nous venons d’acquérir.
Cette fois, nous avons fait appel à un pépiniériste du département du Doubs (Pépinière Saint Juan). Il m’intéressait notamment de trouver notamment des pommiers Belle fille de Salin et Winter banana.
Une vingtaine d’arbres fruitiers ont donc trouvés leur place en cette mi novembre 2021. Nous y avons ajouté également des Pluot (croisement entre Abricot et la prune), des groseilliers Rose des sablons et des casseilles (croisement entre groseille et groseille à macro). Une vigne Italia, quelques framboisiers et un pied de mûre sans épine est venu compléter le tableau !
Tout cela a été planté en une seule journée, un peu dans la précipitation car le week-end d’après qui était pressenti pour ces plantations était annoncé trop froid et avec de la neige. Merci à Florence et aux enfants pour leur aide précieuse !
Plantation de la parcelle en arbres fruitiers 8-10 (pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers, kaki)
Les arbres sont tuteurés, attachés avec un lien souple. Puis une protection en plastique est mise en place autour de leur tronc et paillés. Ici, nous avons utilisé de la paille de lin et cela semble être parfaitement adapté !
Les arbres fruitiers 8-10 (pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers, kaki) avant plantation
Découverte du jardin forêt en devenir
Lorsque le chemin d’accès et le retournement seront créés, nous auront alors l’espace restant pour créer une zone de petits fruits (groseillier, casseilles, cassis, vignes, framboises, mûres…) afin de compléter notre verger.
Il ne restera alors plus qu’à surveiller l’arrosage les premières années, tondre, tailler et ramasser avant de transformer car si tout se passe bien, le volume de fruit sera telle que nous ne pourrons pas tout consommer. Nous envisagerons peut être d’ouvrir la cueillette de faire des échanges et de transformer une partie en jus/compotes/confitures pour la vente aux personnes venant au futur gîte.
Petite découverte des plantations
Je ferai une vidéo au printemps prochain pour vous parler plus en détails de nos plantations avec les variétés.
A bientôt et n’hésitez pas à nos poser des questions sur les arbres et cette plantation de quasi 7000 m² d’arbres et arbustes fruitiers.
Un des objectifs de notre venue sur ce coin de nature qu’est le haut Jura est de créer un lieu productif en fruits et légumes et quoi de mieux pour ce faire d’envisager rapidement la création d’un jardin forêt ! Nous sommes situé à 750 mètres d’altitudes, avec la majorité des parcelles orientées Sud/Sud-Ouest. Le climat est assez marqué entre les saisons du fait de notre position en altitude. Notre zone de rusticité est associée à la classe (USDA) 7a ce qui peut nous apporter des températures jusqu’à -18 °C. La neige semble être encore présente chaque hiver mais aux dires des anciens, ce n’est vraiment plus beaucoup en quantité par rapport à il y a 50 ans. Nous avons tout de même vu en 3 années des accumulations parfois assez importantes (60 cm). Le réchauffement climatique est indéniable et c’est aussi pour cela que nous avons cherché un lieu à moyenne altitude.
Photo depuis un drone de la principale parcelle de jardin forêt
Un jardin forêt, kesako ?
Le jardin forêt est un concept assez récent, un peu connecté au mécanisme de permaculture. L’idée est d’imiter les capacités de la nature à créer une forêt sauf qu’ici l’objectif est de créer une forêt productive pour redevenir davantage un cueilleur. Les arbres ont l’avantage d’être souvent très productifs sans avoir à faire beaucoup d’entretien comme c’est le cas sur un jardin potager. L’autre aspect est bien évidemment d’avoir une diversité maximum de végétaux afin d’obtenir une abondance et une résilience si jamais, par exemple il faisait trop chaud ou trop froid une année.
Connaissances
Avant de nous lancer et même si nous possédions des connaissances sur le jardin et les plantes, nous avons pris le temps de nous renseigner sur le concept des jardins forêts et de la permaculture au travers d’ouvrages et de vidéos sur Internet. Dans ce domaine, nous recommandons fortement la lecture du livre de Damien Dekarz
Nous avons également parcouru d’autres livres notamment des livres de chez Rustica et le très bon guide sur Vivre en autonomie, qui apportera d’autres axes que la seule forêt (poules…)
Le design
Le design en permaculture ou en jardin forêt a évidemment son importance. Selon la topographie des lieux, de votre sol, de vos parcelles, de votre orientation, de votre climat et de vos envies, il faudra envisager un design. Le design est quelque chose d’assez technique tant les paramètres à prendre en compte sont nombreux. De notre côté, nous avons assez longuement réfléchi sur la disposition des différents végétaux, du futur jardin etc en fonction de nos parcelles et de leurs qualités et défauts. Ce que je pense également c’est que rien n’est jamais figé et qu’en fonction des résultats que l’on obtiendra, on sera évidemment amené à faire des adaptations sur tout un tas d’aspects. C’est aussi en faisant des erreurs que l’on apprend !
Vue aérienne prise par drone sur la ferme de belle et doux
Les premières plantations
Nous avons entamé une grosse plantation entre l’automne et l’hiver 2020-2021. Avec les confinements successifs, nous avons surtout planté fin d’hiver. Il nous paraissait important de planter rapidement pour que les plantes puissent profiter d’environ 2 années avant notre arrivée. Ceci permettra à certaines espèces d’être productives à notre arrivée.
Arrivée des arbres fruitiers sur la propriété
Les grands fruitiers greffés sur francs eux mettront au moins 5 ans pour rentrer en production. Nous avons planté environ 250 arbres et arbustes pour la plus part comestibles (fruitiers, petits, fruits, plantes perpétuelles, fixateurs d’azote, plantes mellifères et grimpantes comme des vignes, kiwi, kiwai…). A savoir que nous avons déjà 2 grands noyers et des fruitiers redevenus sauvages, signe d’anciens vergers !
Plantation du jardin forêt, tout le monde s’y met !
Les arbres et arbustes sont maintenus par des poteaux en bois afin d’être maintenu le temps de leur croissance. Le vent peut parfois être présent et la neige assez épaisse ! Le trou de plantation a été effectué à la main. Nous avons ajouté un peu de terreau à chaque trou ainsi qu’un peu de cornes broyées et de poudre de mycorhizes. Concernant la logique générale, nous avons fait en sorte de mettre les plus grands arbres en hauteur et donc côté nord afin que les plantes de devant profitent du soleil. Les pieds des végétaux ont été abondamment paillés et nous remettons de la paille dès que nécessaire. Nous mettons également de la tonte lorsque nous tondons. A la plantation, un arrosage a été effectué et nous veillons sur la pluviométrie pour, au besoin, aller arroser via une cuve de 1000 litres que nous stationnons en haut sur le chemin. L’eau que nous récupérons d’une source descend alors par simple gravité dans un long tuyau.
Entretien d’une parcelle avec une tondeuse débroussailleuse Kiva Apollo 8.2 (Florence)
Choix des végétaux
Pour le choix des végétaux, nous nous sommes largement inspiré des deux ouvrages listés en haut de l’article et des découvertes sur les vidéos de Youtubeurs tels Damien Dekarz ou la Petite Ortie dans la prairie. N’hésitez pas également à aller faire un tour sur la chaîne de l’incroyable projet de La Forêt Gourmande
Le choix de nos végétaux est disponible sur ce lien Google Drive et il reprend tout ce que l’on a planté sur cette première session plutôt intense il est vrai ! Le tout a été planté sur 3 gros week-end, autant dire que nous n’avons pas fait semblant !
Je ferai un retour avec le temps pour vous dire ce qui a fonctionné ou non. Nous avons acheté sur différentes pépinières en fonction de ce que ces dernières offraient comme végétaux. Nous nous sommes concentrés surtout sur les plantes classiques et efficaces comme les cerisiers, pommiers etc et quelques raretés comme le pommier Kazakh ou l’Asiminier. Cette première salve représente un investissement certain et nous surveillerons bien évidemment la pluviométrie sur les deux premiers été. Cet été 2021 semble pour l’instant frais et humide ce qui est le bienvenu !
Plantation de légumes et de pommes de terre sur gazon
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